Le Coq
« Le Coq: un air d’été en terrasse (Paris 16e) »
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Je suis comme tout le monde: j’aime Paris au mois de mai. Qui est déjà à son mieux fin avril, avec son ciel bleu, ses jupes qui raccourcissent, ses bourgeons qui renaissent. Pour bien l’apprécier, surtout, ce midi, après une prestation pleine de vie chez Stéphane Bern pour le Fou du Roi, à France Inter (pour les « Plus belles tables de France« ) et avec les encouragements de Michel Blanc, moquant certain classement anglo/saxon récent (« j’aime les tables qui m’enchantent, non seulement celles qui m’étonnent), une table en terrasse au Coq.
Cette brasserie du Trocadéro, qui fait l’angle de l’avenue Kléber, a été reprise avec allant et rénovée en beauté par Eddy Bénézet de la Gauloise. Le lieu, avec ses chaises de métal couvertes de tissu rouge, son intérieur lumineux et frais, comme sa carte en clins d’oeil connus (« foie gras suffisant pou deux, tomate mozza, saumon bio vapeur »), joue le chic costien. La terrasse est, évidemment courue, le service alerte avec ses jeunes filles sémillantes, les plats dans le vent (king crabe mayo, haricots verts frais extra fins, rouleaux de printemps, agneau confit aux petits légumes, jolie milanaise avec son veau tranché comme du papier à cigarette) sont sans défaut.
Un coup de chapeau aux vins au verre (chablis de Laroche, baron de Brane de Brane Cantenac) et au café serré, comme aux glaces de belle industrie (exquise vanille avec ses points noirs, vrai chocolat amer). Bref, une bonne pioche d’avant l’été, sans prétention, ni esbroufe. Même si la mode est aux premières loges.