Bistro Sormani

Pascal Fayet dans son bistro © GP

Impossible de ne pas aimer Pascal Fayet, qui joue les doges gourmands de Venise à Paris au Sormani. Son bistro, qui n’en pas un, ni tout à fait une trattoria, mais un lieu ludique et gourmand, lui ressemble: chic, drôle, amusant, généreux, judicieux. Pascal a racheté un local contigu de la maison mère dont il a fait une table à part. Il y a les murs en gris en tissu, signés Rubelli, les lampes mauve, la cuisine apparente où s’affaire le pizzaïolo, l’accueil souriant d’Aurélie qui joue la maîtresse de maison débonnaire et affable, les propositions savoureuses et changeantes, les prix tendres, les vins choisis. Bref, de la gourmandise, du sérieux et de la gaité.

Linguine napolitaines © GP

Dans l’assiette, que du bonheur, avec le vitello tonnato, comme à côté, les fin calamars poêlés à l’huile d’olive vierge, la belle assiette de jambon de Parme, le carpaccio à la roquette, la mortadelle artisanale, les pizzas fines, dont on sent à peine la pâte, comme celle à la caponata ou la toute simple Margherita. Les pâtes, genre linguine à la napolitaine, avec tomate, basilic, les lasagne à la ricotta ou les tortellini à la crème: cuites al dente, servies trop généreusement. Hier midi, il y manquait juste un brin coup de sel.

Aurélie et les pizzas © GP

J’oublie le rouge toscan de San Fabiano Calcinaia servi au verre qui coule en bouche comme du velours – ou le Difese de la fameuse Tenuta San Guido (d’où est issu le Sassicaïa), plus le tiramisu crémeux et le semi-freddo aux airs de nougat glacé. Ce Sormani version modeste séduit sans mal.

Semi-freddo © GP