Domaine de Baulieu
« Auch : une nuit gourmande à Baulieu »
Aux abords d’Auch, une ancienne ferme dans son domaine, reconvertie en hôtel charmeur par un jeune couple, Karen et Sébastien Cailleau, ses 18 chambres modernes et fonctionnelles, sa piscine, son jardin, ses bâtiments accueillants, son restaurant ouvert sur la campagne, et la retrouvaille d’une vieille connaissance aux fourneaux – Maxime Deschamps qu’on connut jadis à Saint-Barth au Toiny, puis au château de Mirambeau en Charente – voilà ce qu’on trouve là avec aise dans ce qui figure un lieu de repos.
Séminaires et mariages y fleurissent, mais les repas individuels sont fort soignés par un personnel aux aguets. Crème de langoustine, avec tuile au maïs, son asperge du Gers, foie gras en terrine avec sa gelée de floc blanc, mangue, passion et condiment de dattes medjoul, langoustine en spaghetti croustillant, nougatine d’ail de la ferme du Roumegas et orange, fine salade de plantes et d’herbes ou, en vedette, un demi-homard cuit au court bouillon, fini dans son beurre, avec son ragoût de haricots tarbais, ses petits boudins blancs de poisson à la truffe plus son bouillon coco truffé ne manquent pas de coffre.
On y ajoute le dos de maigre cuit meunière, avec ses coquillages cuits en aller-retour, sa purée d’échalote à l’estragon, son mousseux d’une marinière. Et les jolis vins gersois, comme le joli rouge « les Marcottes » de Pellehaut ou le puissant Oppidum de Joël Pellefigue. En dessert, on choisit le parfait aux griottes (même si on l’aimerait glacé et non gélatineux) avec le sorbet au floc, que l’on arrose d’un tannat passerillé de chez Brumont. Service attentif et appliqué, menus bienvenus en forme de belles affaires.