Le Grand Hôtel et le Quai 17

Vue du 3e étage © GP

Sète, le cimetière marin, le souvenir de Paul Valéry (« ce toit tranquille où marchent les colombes »), celui de Georges Brassens, les canaux, les mouettes: où éprouver cette poésie du voyage sinon au Grand Hôtel, pile sur les quais, face aux bateaux et à la vaste Chambre de Commerce années 30? Le lieu a gardé le charme d’antan avec ses chambres à l’ancienne, regroupées autour de leur patio, leur belle hauteur de plafond, leurs moulures, leurs stucs, leur mobilier daté.

Le patio © GP

Il y a la galerie intérieure à l’espagnole, fleurie, et la haute verrière, la vue sur le canal. en prime. La table, elle, a été transformée en brasserie de bon aloi avec tables sans nappes, service alerte, cuisine moderne, quoique régionalisante. Haut plafond, stucs,  jolies toiles, tables sans nappes, service alerte, cuisine enracinée vont ici l’amble.

Jean-Pascal Hamet © Maurice Rougemont

Jean-Pascal Hamet veille avec sérieux sur un cuisine finaude et enracinée. On goûte là le chaud-froid de gambas et légumes verts avec son huile d’olive vierge aux tomates confites, la bourride comme à Sète, risotto de homard avec sa sauce sétoise (tomate liée à l’aïoli), tournedos de loup cuit au plat avec sa purée de carottes et son jus de soja ou de canard en déclinaison (façon jambon, cromesquis, foie gras poêlé) sont bien vus. Les desserts (mousse mascarpone à l’infusion de café et streusel noisettes, pommes cuites 10 heures façon tarte) sont des plaisirs d’enfance.

Tournedos de loup cuit au plat © Maurice Rougemont