La Trattoria, au Sporting Monte-Carlo
« Monaco ou l’Italie vue par Ducasse »
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« Trop fort, Ducasse! », comme dit mon collègue François Simon, qui connait bien l’animal pour avoir collaboré autrefois avec lui et le suivre dans moult de ses aventures. La toute dernière d’entre elle? Une trattoria moderne imaginée au Sporting de Monte-Carlo, un lieu mêlant béton et jardin avec vue sur la mer, dans ce qui fut il n’y a guère « Bar & Boeuf ». Il y a là un chef italo-écossais, une sommelière japonaise (la mignonne Norié Harada, transfuge de chez Joël Robuchon, qui fut présente notamment au Yoshi), un service éclectique, dont un excellent maître d’hôtel marocain natif de Casa.
L’Italien du service? Il était de congé le soir de mon passage. Est-ce pour cela qu’on confondit linguine (qui sont des spaghetti ovalisés) avec des fettucine, dans la préparation (au demeurant exquise) aux vongole (de délicieuses palourdes). Reste que les anti-pasti qu’on choisit, comme au Spoon à Paris, avec papier et crayon, comme ces anchois marinés, cette salade de poulpe, la crémeuse burrata ou le vitello tonnato, les fines pizzas, la foccacia, le risotto d’artichauts, le saint-pierre aux câpres, les sorbets et glaces servis à la palette (mascarpone, pistache, citron) avec l’accompagnement de son choix (crème fouettée, coulis de fruits rouges, sauce chocolat ou caramel) font plaisir. Y compris les jolis vins de la Botte (vermentino de Sardaigne ou morellino di Scansano de Maremme).
Bref, la salle affiche, affichait (ce soir là) et affichera complet tout l’été (la maison ferme mi-septembre). Sur sa terrasse face à la mer, avec le bruit des grenouilles qui coassent dans l’étang voisin, tandis que beaux et belles se font fête dans la gaîté. « Trop fort, Ducasse« , comme disait…