Laurent

Jean-Luc Petitrenaud & Patrick Lair © GP

La plus belle terrasse de Paris ? Evidemment, celle du Laurent. Dans son cadre d’hôtel ,particulier XIXe néo-grec, avec ses colonnades, ses pilastres, ses frondaisons, ses beaux arbres, son public élégant et posé, son service alerte, cette maison chic, belle, éternelle a tout d’une grande. Patrick Lair, ce midi, en directeur/sommelier aguerri, conduisait le bal. Et l’on était heureux simplement, sous les tilleuls ou les chênes, je ne sais plus.

Morilles au savagnin © GP

Jean-Luc Petitrenaud avait bien raison de pester contre le Michelin qui n’accorde plus qu’une étoile à la magnifique cuisine d’Alain Pégouret qui met en valeur le produit en beauté. Les morilles farcies avec leur écume d’une sauce poulette au savagnin, le filet épais de merlan poêlé en croûte d’amandes, avec ses feuilles de romaine farcies, sa mousseline fumée au haddock ou encore le joli flanchet de veau de Corrèze braisé avec ses blettes au jus, ses olives noires, étaient des instants de vérité.

Merlan poêlé en croûte d’amandes © GP

Il y avait encore le chablis de Raveneau, le riesling de Zind Humbrecht, le beaune d’Henri Boillot, vins de fraîcheur et de fruit, parfaits pour un déjeuner de soleil, les fromages de Marie Quatrehomme (munster, brie, beaufort), les desserts classiques (mais pas tant que ça!) et parfaits (glace vanille minute bouleversante, gaufrette fourrée à la crème de lait d’amandes et fraises des bois arachnéenne), sur lequel un tokay aszu jouait le contrepoint choisi.

Flanchet de veau, blettes au jus, olives noires © GP

Une grande terrasse, le Laurent? Certes. Mais d’abord une grande maison.

JLP et le munster © GP