Le Bistro Urbain
« Montpellier : les plaisirs du Bistro Urbain »
Il a travaillé avec Jean-Louis Nomicos chez Lasserre, William Frachot au Chapeau Rouge à Dijon, avec Georges Billon au Cala Rossa à Porto-Vecchio. De belles tables, dans de bons endroits avec des chefs à fort charisme. Voilà Cédric Sengenito, en one man show, dans une cuisine ouverte d’un minuscule bistrot avec ses 25 couverts, son menu changeant, ses belles idées du marché, ses condiments piquants.
En salle, son épouse Emilie règne avec charme et prestance. Si bien qu’on comprend que la maison affiche aisément complet. Le carpaccio de veau du Segala (tranché sans doute un peu épais), avec sa fine gribiche, radis misato et parmesan cannelloni au tourteau, orange sanguine et miso, le lieu jaune (en lisière de la sous-cuisson, mais qui retombe sur ses pattes, si l’on peut dire), avec orge, carotte, cédrat et réduction de bouillabaisse ou encore le cochon du Cantal, poireau, navet, lard de Colonnata et curry vert sont des mets de caractère, sensibles et fins, même s’ils sont perfectibles.
Les vins ont de l’étoffe comme le pays d’oc « cousu de fil blanc » des Fil, saint chinian domaine de Cambis, le faugères Saint-Antoine Cazalet. Et, en dessert, l’entremet coco-chocolat blanc, noisette et kiwi ou le baba au rhum avec sa crème fouettée légèrement salée valent le coup de fourchette. Une table de coeur.