Jean Imbert rend hommage à sa grand-mère

Jean Imbert et sa mamie © JI

Lauréat de Top Chef et chef star globe trotteur, Jean Imbert va donner une nouvelle dimension à sa table de la rue de la Fontaine à Auteuil dans le 16e. Il la transforme radicalement et la dédie à sa grand-mère âgée aujourd’hui de 92 ans qui lui a donné le goût des bonnes choses. Au programme, des plats de mémoire et notamment une fameuse blanquette de veau et des oeufs en neige. Jean Imbert s’est expliqué avec émotion sur sa démarche dans le cadre de son compte Instagram. Laissons-lui la parole : « J’ouvre un restaurant avec ma Grand mère dans 4 semaines. Cela fait 2 mois que j’ai envie de vous le dire! De le crier même! J’ai ouvert l’Acajou, j’avais 22 ans, j’étais complètement insouciant, je le suis toujours mais quand même.. un resto a 22 ans.. c’était fou avec le recul. Et cela fait 15 ans que je suis la, 15 ans !  Mais depuis cet été, je me suis posé 1000 fois la question: que faire de ce resto? On venait de lancer Blanche avec Arthur, je savais que les USA arrivait… Tout le monde autour de moi me disait : « tu t’en fous, vends le », mais c’est impossible, je suis beaucoup trop sentimental. Et pourtant c’était la logique d’arrêter ce micro resto perdu dans Paris. Mais ce micro resto , c’est toute ma vie. Alors comme a chaque fois ou je ne sais plus quoi faire, j’ai demandé à l’enfant de 12 ans que j’étais ce qu’il aurait fait a ma place.. et comme un éclair, j’étais avec mon papa au tel place de la concorde, et cet enfant m’a dit: « j’ai envie d’ouvrir un restaurant avec Mamie » Une évidence, un rêve d’enfant, repartir de zéro et ouvrir un resto avec Mamie! Elle est la raison pour laquelle j’ai toujours voulu faire ce métier et c’est le sens que je veux donner a ma vie qui soit disant se passe entre les stars et les Usa mais qui n’a plus aucune saveur sans mes racines. » Ouverture de « Mamie par Jean Imbert » ce vendredi 15 mars.

Alain Ducasse s’installe à Drouot

Yann Manstantuono et Eric Mercier © GP

On vous en avait parlé en janvier: c’est fait, Alain Ducasse s’installe à Drouot, doublant ainsi le travail de  l’équipe de salle comme de cuisine des Lyonnais, tout voisin, rue St Marc, qui, avec le valeureux directeur Eric Mercier et le chef fidèle Yann Mastantuono, jouera une carte classique de qualité. A l’hôtel des ventes de la rue Drouot, à l’enseigne d’Adjugé, qu’avait créé jadis Amandine Chaignot, le duo Yann-Eric proposant, sous le sceau d’Alain Ducasse une palette de plats bistrots qui plairaient aussi bien à Paris qu’à Lyon: oeuf mayo, blanquette, pot au feu, ravioles de la mère Maury sauce cresson et gâteau Marjolaine selon Fernand Point. Service avec des assiettes de collections savamment dépareillées.

Frédéric Anton se prépare au Jules Verne

Kevin Garcia © KG

Eric Anton qui a empoché, avec SODEXO, la timbale de a Tour Eiffel, prépare carte et décor du nouveau Jules Verne. Le cadre, plus clair que par le passé, donnera toute leur place aux belles assiettes qui seront soignées par l’actuell second du Pré Catelan, Kevin Garcia. Ce jeune Alsacien de Wattwiller, formé à l’Ecole Hôtelière de Guebwiller, chez JY’S à Colmar, l’Atelier, aura pour tâche de mettre à jour le style maison avec une réactualisation des plats classiques de la cuisine française (homard Thermidor, sole aux nouilles Fernand Point, poire Belle Hélène) afin que le Jules Verne joue pleinement son rôle de vitrine gourmande des saveurs françaises. Ouverture prévue: 24 mai.

Fabien Lefebvre fait Pica Pica à Béziers

Fabien Lefebvre © DR

Après deux ans d’absence, le MOF Fabien Lefebvre, qu’on vit à Paris avec Eric Fréchon et qui eut son étoile à l’Octopus, devenu revendu à Franck Radiu, revient à Béziers. Il ouvre en mai, avec sa sommelière d’épouse Rachel, un restaurant dit de « partage » nommé Pica Pica. Au 20, place Jean Jaurès, à deux pas de l’hôtel XIX dont les propriétaires sont ses partenaires financiers, Fabien Lefebvre, qui avait récemment créé le Café Jules, au rez de chaussée du Printemps, pour Olivier Maurez à Paris, proposera des tapas et de vrais plats à partager à sa manière. Ouverture prévue: mi mai.

Le Michelin trinque à France 2

Jacques Cardoze © France 2

On savait qu’un fort vent de contestation soufflait sur le guide Michelin depuis la sortie du Guide France 2019. Depuis jeudi soir dernier, celui-ci s’amplifie avec l’émission de Complément d’Enquête sur France 2 présentée par Jacques Cardoze, consacrée notamment aux guides et singulièrement au Michelin. Une interview de Gwendal Poullennec, qui peinait franchement à répondre à des questions sur le sponsoring du guide (notamment par la Croatie et la Thaïlande, pour la publications de nouveaux guides), les larmes de Marc Haeberlin, les cris (du coeur) de Marc Veyrat, la critique sévère d’Alain Dutournier, traitant les jeunes inspecteurs de « nouveaux ignorants« , les affirmations claires et posées de Perico Legasse, sur les changement de « protocole » et d' »éthique » du guide, sur la nécessité de faire le buzz pour conserver l’édition papier, les précisions de Pascal Rémy, auteur remarqué de l’Inspecteur se met à table, notamment lors d’une dégustation chez le nouvel étoilé parisien Racines, le témoignage des hôteliers vosgiens rayés du guide papier après s’être désabonnés du site internet via Michelin : voilà qui fait beaucoup. La direction du guide rouge aura sans doute du ma à redresser la barre après ce fort vent de tempête.

Les Pourcel en piste à Montpellier

Jacques Pourcel face au nouveau Jardin es Sens © GP

Les Pourcel s’installeront en novembre prochain place de la Canourgue dans l’ancien hôtel de ville de Montpellier. Les travaux s’activent. Il y aura un bel hôtel, un bar, une table gastronomique où ils repartiront au combat pour la reconquête des étoiles. En attendant, on peut découvrir Jacques et Laurent dans le cadre plein de gaîté, dans un ancien entrepôt à tracteurs dont ils ont fait une table tendance. Le Michelin 2019 qui, a décidément de l’humour, parlent, les concernant d’une « cuisine anglaise revisitée« . C’est bien entendu faux et les natifs d’Agde restent fidèles obstinément à leur Occitanie d’origine, à leurs produits nés du soleil. Légumes, huile d’olive, poissons, viandes viennent de la région ou de guère loin, comme les vins de l’Hérault ou de l’Aude. On en reparle vite.

Jacques et Laurent Pourcel au Terminel #1 © GP

La Ferme Saint-Siméon change de chef

Sébastien Faramond et Jean-Marie Boelen © GP

Une page se tourne à la Ferme Saint-Siméon. Dans ce lieu mythique de la côte normande que tiennent les Boelen avec fermeté depuis quelques décennies déjà, la valse des chefs reprend. Le dernier en date, Sébastien Faramond, natif d’Albi, s’apprête à regagner son Tarn. Ce bon technicien, passé chez Michel Guérard à Eugénie-les-Bains et à la Chèvre d’Or d’Eze-VIllage, du temps Ronan Kervarrec, avait remis la Ferme dans le bon sens, ayant su s’adapter avec malice au terroir normand. Le conseiller culinaire de la demeure est en chasse pour rechercher un autre chef. On vous dit tout très vite.

Le Michelin à la Tour d’Argent

André Terrail, David Ridgway, Philippe Labbé © GP