Elle est la ville du gras, la capitale des oies, des canards et de l’alcool de noix (signé Denoix), celle de la moutarde violette et du foie gras, des noix et des cèpes, des belles eaux de vie et des apéritifs délicats. Une ville gaillarde ? Assurément, mais aussi gaillardement gourmande.

Son cuisinier emblématique, longtemps, fut Charlou Reynal, le gavroche cabochard de la Crémaillère à qui le Michelin refusa obstinément l’étoile. Ce qui n’empêcha pas Yves Courrière d’y rédiger « la Toque dans les Etoiles » et de s’inspirer de Charlou comme du voisin des Landes, Michel Guérard, pour le portrait de son héros de chef.

Gourmande, Brive l’est d’abord par ses abords qui se nomment Limousin, Quercy et Périgord. Entre Auvergne et grand Midi, ce merveilleux carrefour est comme une malle aux trésors. On y goûte le veau délicat, juteux, cuit rosé, qui court dans les prés voisins, comme ceux de Claude et Bernadette Michelet. Et l’on s’y régale de conserves exquises à emporter chez soi. Les belles maisons de la ville même entourent ou presque le marché Georges Brassens qui se transforme une fois l’an en « kermesse » littéraire autant que gourmande.

Les écrivains, de Robert Sabatier à Didier Van Cauwelaert, s’y disputent une place ou un strapontin chez le merveilleux Francis (Tessandier) à la Toupine, au Living, mais aussi à la Crémaillère reprise par Christophe Forget, à la bonne vieille Truffe Noire, sans omettre l’épatant Bistrot du Brune ou, hors les murs, au Castel Novel de Varetz. En citer c’est en oublier. Brive vaut davantage qu’une halte, et plus qu’un fromage (ils sont carrément exquis chez Hervé Miane, rue Gambetta). Ses pâtissiers  (Bourbon, Ernst, Vimbelle) sont des artistes et sa vedette est un liquoriste.

Bref, chanter la gloire de Brive est forcément entonner un chant de gourmandise. Que voilà une cité délicieuse !

Office du Tourisme de Brive-la-Gaillarde et son pays, place du 14 Juillet. 19100 Brive.
Tél. 05 55 24 08 80. Site : www.brive-tourisme.com