Le Lion d’Or

Marc Prunières, que l’on connut à Paris au Chat Grippé, dans le 6e, rue d’Assas, puis à la Corbeille, dans le 2e, rue Montmartre, a repris le fameux Lion d’Or de René Mommejac pour faire une demeure conviviale avec sa belle terrasse, ses chambres d’honnête confort, sa situation centrale sur la grand place. On vient là se délecter sans heurt au gré d’une série de menus malicieux de choses douces et bonnes qui n’oublient pas d’avoir l’accent du pays.

Trilogie de foie gras de canard avec son far levé (qu’on appelle aussi la « mique » à Gourdon) grillé, le feuille à feuille de saint jacques à la truffe, l’œuf poché aux morilles et foie gras, le suprême de pigeonneau du Mont Royal à l’émulsion de petits pois, le cabécou du domaine de Mortesson ou la dacquoise aux noix avec sa mousseline pralinée et son soufflé glacé aux noix.

Cet ancien chef de partie de chez Benoît et ex-maître d’hôtel chez Taillevent, qui était champion de rugby 3^e ligne, a le bagout d’un bonimenteur de foire doublé d’une éloquence d’un comédien du Français et d’une culture digne d’un professeur de la Sorbonne. Un chef de caractère pour une demeure de grand goût.