Bistro Saint-Dominique
« Paris 7e : charmeur Bistrot Saint-Dominique »
Derrière la belle fontaine de Mars, construite en 1806 par son ancêtre Pierre-Nicolas Bauvallet, Guido Beauvallet, propriétaire de ce bistrot discret depuis six ans, l’a fait entièrement relooké sur un mode chic, sobre et sans chichi. Le lieu a de l’élégance (on regrette d’autant plus les serviettes en papier), le choix de vins est sans malice, ressortant souvent au fonds Richard, comme le gouleyant saint-nicolas-de-bourgueil de Paul Buisse. Le service féminin a du charme et la carte courte, bichonnée par le discret Alexandre Linsolas, chef à l’UNESCO voisin, ancien de l’Âne Rouge à Nice et de Benoît version Ducasse à Paris, a du répondant.
Le jambon persillé à la bourguignonne sauce gribiche comme les escargots gros gris de Bourgogne dans leurs coquilles et leur beurre persillé jouent dans la même cour du plats bourgeois et heureux. La chair de tourteau et salade de roquette au yuzu fait plus moderne, quoiqu’un brin évanescente.
On hésite entre jolis poissons du jour, risotto au parmesan et belles viandes rouges? Ces dernières, comme le pavé de boeuf genre « langue de chat » avec sa purée de pommes de terre aux éclats de châtaigne ou la tendre et savoureuse entrecôte avec ses frites maison ont leur charme.
Un bémol avec le « mille-feuille minute » carrément raté (feuilletage sous-cuit, incoupable et immangeable, crème gélatineuse), pour lequel on suppose un accident. Mais un « plus » avec le délicieux et fort classique baba au rhum (Don Papa des Philippines) et sa crème vanillée. Petites formules sympathiques et service de limonade à toute heure.
Excellente soirée,une caponata d’aubergine,suivie d’un magret de canard juste à point,et,pour terminer,un ananas rôti…C’était fameux..et à un prix très raisonnable. Je ne saurai que recommander cet endroit.Le service est très aimablet et ,surtout,on ne m’a pas pressé malgré le nombre de clients.
Est-ce un jambon persillé ‘revisité’ c’est à dire sans persil ? Etrange, non ?