Le Balandre - Hôtel Terminus

En terrasse © GP

Oh, je sais, vous allez me prendre pour un dingo: passer de Carantec, après Brest et Roscoff, à Cahors et les parages du Lot, après une (brève) escale à Paris, c’est accomplir le grand écart. Mais c’est ainsi. Et  le métier, sérieusement accompli, qui veut ça. Me voilà donc au Terminus, qui a rénové avec ses airs de Grand Hôtel à l’ancienne, tout voisin de la gare et du si beau pont Valentré joliment éclairé la nuit.

Il y a les chambres cossues et cosy, les espaces d’un autre temps, le bar où l’on est vite comme chez soi et puis cette salle bourgeoise, avec ses stucs et  ses vitraux qui fait le coup du charme rétro (on dit « vintage » aujourd’hui). Bref, voilà un ensemble qui ne manque pas d’allure. Gilles Marre, toujours aux fourneaux, est désormais relayé par son fils Alexandre, passé par de belles maisons d’Alsace et d’ailleurs (l’Auberge de l’Ill à Illhaeusern, le Maximilien à Zellenberg, le Vieux Puits à  Fonjoncousse). Et la maison continue de jouer la qualité querçynoise à bon prix. Une formule dite « la grignote » permet de céder aux idées du jour pour 18 €.

Mais la tradition en version allégée a ici son mot à dire à travers des mets fins et ciselés, comme  le duo de foie gras et son chutney, le confit de légumes et jambon de porc noir, les suprêmes de pigeon rôti sur leur poitrine au beurre demi-sel. Le cannelloni de cabillaud et courgette avec émulsion d’ail et poivrons confits ou le filet de saint-pierre juste rôti au citron vert renouvellent le répertoire. Le sablé au spéculos avec sa mousse de mangue fait une issue de choix.