Artichaut Galerie Café Street Art
« Nantes : un artichaut à effeuiller en douceur »
Jean Davezac, Parisien exilé par bonheur dans la ville chère à Gracq, Mandiargues et André Breton, galeriste à ses heures gagnées et aubergiste civil, est devenu le chantre l’art pauvre au coeur de Nantes. On vient boire chez lui le meilleur café de la ville (estampillé Esperanza), comme cet exquis grand cru Honduras, riche, dense, parfumé, servi en ristreto, un thé vert ou noir des « Jardins de Gaïa », un jus de fruit de saison ou un smoothie, céder aux pâtisseries du jour, au fondant au chocolat et noisettes torréfiées, sans gluten, goûter le plat du jour (houmous, soupe de patates douces et lait de coco, bol de quinoa avec saumon ou féta), faire son marché au premier étage, en choisissant l’un des produits (assiettes, sacs, tee-shirt, affiches, siglés « Maison Moche« ), prendre son temps au rez-de-chaussée.
C’est une parenthèse dans la promenade, un lieu de vie en douce, de détente, de pause, d’humour, juste à côté très roulant Cours des 40 Otages, un plaidoyer pour le street art, l’art brut, la naïveté très spontanée ou très raisonnée, un QG de rencontre(s), de travail (wifi rapide offert sur une ligne sécurisée). Mais surtout un rendez-vous qui aurait plu aux surréalistes comme à leurs héritiers, bien dans l’esprit ouvert du « voyage à Nantes ».