La Popote
« Metz : la nouvelle donne de la Popote »
La Popote de Metz ? Un bistrot pile comme on les aime. Sylvain Knecht, notre correspondant lorrain, l’a revisité avec l’oeil du gourmet gourmand et fureteur. On l’écoute…
Les Caillard-Million : une belle histoire de famille. A la Popote, Gérard Combes Des Chaumes a passé la main, mais l’ambiance de bistrot lyonnais ou parisien demeure avec ses casiers et faïences blanches aux murs, ses nappes à carreaux rouges et blanc sur les tables, ses plats de bonne foi, ses vins rieurs. C’est désormais Catherine Caillard, née Million, et que l’on a connu aux fourneaux du Château d’Adomenil, avec son père Michel, et au Prieuré de Flavigny-sur-Moselle qui remet le couvert à Metz, avec sa fille Marine, au bout de la rue Clovis, en face du Lycée technique de Metz.
Catherine conjugue avec aise la tradition d’antan, une idée classique de la cuisine et un amour du terroir, qui se traduisent en têtes de veau, jarrets et autres rognons, pieds de porc panés désossés et sauce gribiche. Mais c’est également un fondant saumon mariné à la crème de raifort accompagné d’un fringant verre de saint-bris cousin méconnu du chablis mais qui vous caresse la muqueuse avec aise.
On se régale là d’une tarte flambée, digne de la région d’à côté, ou d’un médaillon de veau au beurre d’herbes à fondre, avec son jus corsé aux trompettes de la mort et pleurotes, sa cassolette de pommes de terre sautées qui rappelle celle des grand-mères lorraines, arrosé d’un beau pessac-leognan château Saint Ferran déniché par Marine, fidèle de l’association des sommeliers d’Alsace qui en a fait du chemin depuis ses classes en salle à l’Arnsbourg et au Quai des Saveurs.
Elle règne désormais sur la salle avec précision et sourire. C’est un réel plaisir de la regarder passer de table en table, un petit mot gentil pour chacun. Grâce à elle, chacun se sent comme chez soi à la Popote. Pour clore les débats gourmands, crème brûlée, brioche perdue aux mirabelles, verrine normande façon crumble revue en panna cotta ou encore burger de poire Bourdaloue se bousculent au portillon. L’addition est sage, la salle toujours pleine à midi. Il est donc prudent de réserver.