Musée d'arts de Nantes
« Nantes : le musée d’arts nouveau est arrivé! »
Changement de nom (c’était le musée des beaux arts), de taille, de projets: ce vaste établissement culturel, rénové, après plus de quatre ans de travaux, a fait sa mue. Sa reconstruction s’est faite de façon raisonnée et très contemporaine par le cabinet anglais Stanton-Williams, sous son entrée Belle Epoque, gardant sa vaste entrée aristo, ses salles à stucs Belle Epoque, multipliant les passages en verre et béton, jouant, au patio, les expos temporaires de qualité (en ce moment « le scandale impressionniste« ) Bref, le « musée d’arts de Nantes » est devenu un mastodonte de charme.
Pêle-mêle, les salles font se télescoper les époques, bousculent les codes, plaçant des toiles du XVIIIe à côté des sculptures du XXI, faisant voisiner Fabrice Hyber et Nicolas de Largillière (eh, oui, l’auteur grand siècle de la « Belle Strasbourgeoise » est présent à Nantes), donnant leur place au surréalisme comme à l’abstraction lyrique, à la nouvelle figuration, faisant voisiner époques, écoles et styles. C’est éclectique, tonique, ouvert, formidablement stimulant.
Les orientalistes (vous ne pourrez pas louper « le Sorcier« ) ne sont guère loin des nouveaux réalistes. On trouvera là Pierre Soulages et Max Ernst, Poliakoff et Tanguy, Erro et Corot (ah, « les cribleuses de blé« !), Martial Raysse (« la Belle Mauve« , déjà classique), mais aussi Picasso, Courbet, Chagall, Wifredo Lam et Kandinsky, Georges de la Tour et tant d’autres. Sur 17000 m2, plus de 13000 oeuvres d’art sont présentes dont 900 exposés, pour 30 % de surface visible en plus, un auditorium et des galeries de verre. Le musée d’arts de Nantes est bien devenu un géant de son temps.