Café Romand
« Lausanne : éternel Café Romand ! »
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Un café, un lieu, un monde, millésimé 1951, inchangé, immobile : on vous a parlé déjà plusieurs fois, évidemment, de ce Café Romand, qui porte si bien son nom et illustre fort bien le fait que Lausanne soit la capitale de la Romandie. La déco années 1950, qui défie les modes qui sévit alentour, au cœur de Lausanne, à deux pas du Lausanne Palace, face au monumental Hôtel des Postes où Edward Gibbon rédigea la majeure partie de « le Déclin et la Chute de l’Empire Romain », au rez de chaussée d’un immeuble anodin, avec son enseigne désignant un restaurant chinois voisin, il fait figure de musée suisse. On vient boire un verre, un déci de fendant, un calamin, un chasselas du moment, goûter une croûte au fromage, une saucisse blanche ou une fondue en devisant entre soi et soi.
La cuisine y joue le conservatisme heureux, comme l’ambiance elle-même avec son tableau montagnard, son marcheur face aux lac et aux Alpes d’un côté, sa desserte, son bar et son comptoir de l’autre. On y vient, dès le matin, lire le journal, prendre le pouls de la ville, s’assurer que rien n’a changé, que Lausanne demeure bien ce milieu du monde que constitue le coeur de la Romandie. Voilà un lieu comme le baromètre d’une cité qui a fait de la tranquillité et de l’attachement aux traditions l’une de ses raisons d’être.