L'Angélus

Adrien et Patrick Pignol © GP

Patrick Pignol était, à deux pas de Roland-Garros, l’étoilé du Relais d’Auteuil, présent depuis 33 ans au 31 boulevard Murat. L’ancien élève des frères Roux au Gavroche à Londres, passé au Ritz époque Guy Legay, à la Bonne Auberge d’Antibes et au Chiberta, est devenu un retraité heureux, se livrant à ses passions (golf et chasse en liberté), sans oublier de donner un joli coup de main à son fils Adrien, qui gère, porte de Champerret, l’ex-brasserie estampillée Sud-Ouest de Guy Maisounnave.

Artichaut vinaigrette © GP

L’ancien « Royal Villiers », où les amoureux du rugby venaient rejouer de joyeuses troisièmes mi-temps, rebaptisé l’Angélus, a été revu moderne, clair, contemporain, avec sa grande terrasse, ses tables espacées où se proposent des tapas de qualité (tempura de crevettes, croque Pignol, calamars frits), et une cuisine bourgeoise de bon ton. Au programme, l’oeuf mayo un brin mollet, le jambon persillé de Bourgogne, le gros artichaut « Calico » vinaigrette et les sardines de Galice permettent de démarrer en douceur.

Oeuf mayonnaise  © GP

Les plats de résistance se nomment escalope milanaise, andouillette de l’Argoat tirée à la ficelle sauce moutarde flanquée de sa pomme purée façon Robuchon (exquise), saint-jacques au beurre blanc, poulet rôti fermier ou encore entrecôte « Abondance » et ses frites fraîches. Et en dessert, le  soufflé glacé au cacao et Cointreau, les pâtisseries maison, comme l’éclair aux pépites de chocolat ou la tarte gourmande au caramel et beurre salé passent comme une lettre à la poste.

Andouillette sauce moutarde © GP

Le frais saumur rouge « Murmure » de Francis Bimont se boit sans soif et le café (serré) s’accompagne d’un joli caramel breton. La maison ouvre tous les jours, accueillant, comme le carillon de l’Angélus qui sonne trois fois, à l’heure du petit-déjeuner, du déjeuner et du dîner. Limonade et ambiance guillerette à toute heure, belle carte des vins en prime. Une sage adresse pour le dimanche!

Pâtisseries maison © GP