Le service © GP

L’événement dure, s’affiche et s’affine. Les Rostang, père et fille, comme leur équipe de cuisine, ont donné une neuve impulsion au Train Bleu depuis la rentrée. Mais le plus beau buffet de la gare du monde ne se contente pas de jouer les monuments classés, rutilant et rococo, de proposer des plats classiques, bien vus, revus au goût du jour, tout en promouvant les grâces anciennes du service au guéridon.

Saumon fumé, tartare de betterave © GP

Le saumon fumé découpé en filets épais et moelleux, déposé sur un tartare de betteraves au raifort et pommes Granny, le splendide pâté en croûte de gibier au foie gras avec son chutney aux figues et aux épices digne d’une table étoilée ou encore le gigot d’agneau de l’Aveyron découpé au guéridon avec science et patience, pourvu d’un gratin dauphinois dans les règles ou encore la poitrine de veau oubliée au four, jus de veau au parfum de truffe et de porto, millefeuille de pomme de terre aux oignons confits indiquent que la maison s’est mise au diapason de la qualité Rostang.

La découoe de l’agneau © GP

Le magicien de salle, préposé aux flambages, expert en découpage, conseillant les vins avec rigueur (exquis saumur-champigny la Grande Vignolle de Paul Filliatreau, plein de fruit et d’esprit en 2016), jouant les aubergistes modèles, c ‘est Franck Girodias qui a l’oeif (vif) ) tout. Beaucoup de malice se dévoile sous le sceau d’un évident professionnalisme.

Poitrine de veau oubliée au four, millefeuille de pomme de terre aux oignons © GP

En desserts, le baba au rhum avec son punch aux agrumes et sa belle chantilly vanillée est toujours un modèle du genre. En revanche, le joli mont-blanc au cassis n’est pas mal, même si le goût de cassis en est quasiment absent. Un petit détail à améliorer…

Mont-blanc au cassis © GP

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