Masha
« Paris 16e : connaissez-vous Masha ? »
Ce fut l’Hexagone étoilé – plus l’Histoire double étoilé, lui – de Mathieu Pacaud. C’est désormais Masha, sous la houlette d’Antonin Cornet et Stéphanie Renoma, qui drainent dans ce lieu un brin artiste avec ses tableaux, fresques, géantes au mur, une clientèle mi-artiste, mi-blouson doré, qui donne à ce bout de 16e, voisin de l’Etoile, en lisière du Trocadero, un petit air sexy, glamour et déjanté.
Le lieu n’oublie pas d’être gourmand sous la houlette du chef Taka alias Takahiro Matsumoto, ancien de Fréchon au Bristol, Gagnaire aux Airelles, passé ici même, sous la bannière Pacaud, mais aussi au 1728, rue d’Aguesseau, qui revient ici à ses sources nippones, après avoir pratiqué ici et là le grand air de la cuisine française. Le velouté de potimarron à l’huile de noisette, l’émincé de boeuf en tataki ou le tartare de thon maguro et caviar donnent une idée de ce qui se trame ici sous un air franco-nippon de qualité.
On ajoute la daurade façon Aburi, passée au chalumeau, garnie de purée d’aubergine et de burrata, les jolis sashimis de saumon, sériole, thon toro, encornet et daurade, le saumon cuit à basse température, flanquant de sa jolie pomme de terre fumée, enfin les douceurs légères, comme le macaron fruits rouges, la belle salade fruits proposée en coque de fruit ou encore une malicieuse crème brûlée au thé vert Hojicha avec sorbet myrtilles. Une belle palette à découvrir.
Le soir, la partie jadis dévolue à « Histoire » se découvre une vocation de « speakeasy », discothèque, boîte, lieu de rencontres, voué à l’événementiel. A (re)découvrir…