Cap Estel
« Eze-bord-de-mer : l’Art de Raingeard. »
Retour au Cap Estel pour notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost… Un lieu paradisaque et la cuisine de Patrick Raingeard.
Un seul mot qui revient en tête quand l’on redécouvre l’Hôtel Cap Estel, cet éden blotti dans sa luxuriante végétation au bord de la Méditerranée, c’est : exceptionnel ! Derrière la quasi-blancheur de ce petit palace érigé discrètement au pied de ses reliefs azuréens se cachent des salons ultras cossus décorés avec goût et parsemés d’objets d’art, un bar classieux, un spa de rêve et des suites, toutes plus belles les unes que les autres, avec leurs discrets jardins et leurs vastes balcons sur la mer.
Il y a bien sûr la table étoilée de Patrick Raingeard, dit : Magic Patrick, dont la magie opère dès les premiers plats. Comme lors de ce dîner automnal où l’on va découvrir la nouvelle carte qu’il a concoctée avec sa brigade. L’hiver arrive, place à un bal gourmand dont le chef a le secret pour faire valser les papilles. Bouillon aux petits légumes bios ou aux crustacés, langoustines façon tortellini au potiron, caviar Petrossian, espuma de topinambour.
On poursuivra avec du homard de l’Atlantique rôti à l’anis étoilé, céleri, consommé à l’origan, puis du loup sauvage avec écailles, cuit sur un galet méditerranéen aux salicornes, chanterelles et citrouille. La chasse est de mise pour les amateurs de gibier avec un dos de chevreuil rôti au thym, choux rouges à la grenade et aux marrons (et même des petits plombs). Voilà comment Patrick Raingeard aime sublimer la saison et ses produits locaux. Grand bien lui fasse !
Après que le personnel managé par Salah El Kadri, un pilier des lieux, aura servi l’exotique finale sucrée teintée d’exotisme, il sera temps d’aller regagner sa chambre pour tomber enfin heureux dans les bras de Morphée. Vous avez dit paradis ?