Gaya

Toute l’équipe de Gaya © DR

Exit la Ferme Saint-Simon, place à Gaya. Pierre Gagnaire a transféré sa belle table marine à 300 mètres, dans ce qui fut jadis la maison de Denise Fabre et Francis Vandenhende, mais aussi du designer argentin Marcelo Joulia. Ce dernier, qui essaime les tables dans Paris (Virtus, Unico, c’est lui !), est le décorateur maison.

Une table © GP

Carpaccio de duarade aux algues © GP

L’équipe est, en tout cas, en salle, comme en cuisine, estampillée 100% Gagnaire, avec le chef Nicolas Fontaine aux fourneaux et des as du service sous la houlette de son homonyme Alexandre Fontaine et des vins du malicieux sommelier Franck Lucas qui font virevolter les assiettes avec aise. Le cadre a le chic Art déco, certaines tables sont nappées – de marbre en blanc et noir ou de bois précieux façon loupe ou acajou- d’autres, non.

Glace potiron et moules © GP

Oeuf Monet © GP

Plateau de fruits de mer © GP

Bref, l’ensemble a du caractère, de l’élégance, de la prestance. Et la carte n’en manque guère qui joue aussi bien les frais tapas de bar avec malice (boquerones- anchois marinés- aux poivrons et huile d’olive, huîtres Gaya avec rillettes de sardines et banane givrée, oeuf Monet comme un œuf dur, mais avec son jaune moelleux et gratiné) comme les mets marins avec science et conscience.

Huîtres Gaya © GP

Soupe de poissons de roche © GP

Un plateau de fruits de mer est ici une ode aux coquillages, le carpaccio de daurade aux algues est épatant, la soupe de poisson de roche au cabillaud blanc, gambas et seiche, comme, en hors d’oeuvre du jour, le fringant potiron glacé aux moules et champignons séduisent sans mal. Au verre, le saumur champigny blanc du domaine du Collier d’Antoine Foucault, le blanc du Vaucluse du domaine des Tours des Reynaud et le rouge crozes-hermitage de M. Sorrel valent l’applaudissement, avant, en dessert, la « simone » (un macaron moelleux façon Gagnaire) à la crème réglisse et noix. Vive Gaya!

Simone, réglisse et noix © GP