Damigiana
« Paris 1er : l’Italie lourdingue de Damigiana »
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Le cadre contemporain sur deux étages (on préfère le premier, plus clair) a du chic, le service féminin est charmant, notamment la petite Giulia, native de Naples, qui a réponse à tout, le primitivo des Pouilles issu d’une dame-jeanne (d’où le nom de l’enseigne) se boit à l’aise. Bref, tout semble « baigner » dans cette neuve table italienne en vogue signée d’une équipe déjà présente dans le 9e (le Meriggio,), 3 rue Rougemont, sous la houlette de Laure et Bastien, frère et soeur.
Las, il faut manger ! Et de ce point de vue, c’est plus compliqué. Un chef italien, natif de Ligurie, nous mène de l’autre côté des Alpes à travers des chemins bizarroïdes, encombrant ses plats de bouts de salades superfétatoires. Il y a les polpette aux calamars (hélas, secs comme un coup de trique), sauce vinaigre balsamique, le fin gâteau (tortino) aux cèpes et fromage asiago, joli, mais également un peu sec …
Et encore les petits oignons farcis de ricotta corrects, les mafalde (plutôt bien cuites) au ragoût de sanglier (sec encore, mais dans le genre bolognaise) et barbera avec d’inutiles herbes aromatiques (que vient faire là l’aneth?), plus les girelle (pâtes en lanières) gratinées au four aux petits légumes (carottes, courgettes et poivrons) et béchamel – lourdingues -, qui ne sont guère engageants.
On achève sur les truffes au chocolat – théoriquement aromatisées au Grand Marnier, en réalité sans goût de liqueur (ce qui, en l’occurence, n’est pas plus mal…), avec sa crème façon chantilly et ses billes de poire: gentillet, en vérité, avant un café exquis. Bref, beaucoup de bonnes intentions théoriques, mais, en pratique, copie à revoir…