Enoteca 1756
« Porto : l’Enoteca des merveilles »
Un musée du vin au rez de chaussée, une vaste table au premier avec ses grands espaces modernes, dédiés à différentes cuisines (rôtisserie, poissons et coquillages, mets japonais, foccacia et charcuteries), belle cave, impressionnante armoire d’affinage pour les viandes, espace marin avec sa cuisine de la mer, salons pour les fumeurs avec sa collection de cigares : voilà ce qu’a créé, près du Douro, dans un ancien hangar de bord de quai, Pedro Silva Reis.
Le big boss de la « vieille compagnie royale » (Real Companha Velha en portugais), qui possède 550 hectares de vignes dans le Douro, entre Quinta do Cedro, Quinta das Carvalhas et Quinta dos Aciprestes, s’est fait plaisir avec ce bel espace qui s’ouvre sur une « fromagerie portugaise » conçue avec l’experte parisienne et maîtresse affineuse Marie-Anne Cantin et son franco-portugais de mari Antoine Dias, et se prolonge avec ses recoins salons façon lounge, ses fauteuils en cuir aux fauteuils ultra confortables, ses tables hautes ou basses, ses comptoirs où manger, boire un verre, prendre le temps d’ observer le mouvement du fleuve, admirer Porto juste en face.
Manger ici ? Picorer ? Passer d’une culture à l’autre ? C’est possible. On peut s’y reprendre à plusieurs fois, faire un sort aux jolies propositions marines, après les chips de vitelotte à l’huile d’olive en guise de bienvenue : moules en nage pimentée, couteaux et coques dans leur nage fine, risotto avec son « aile » de turbot sur la peau, après le feuilleté aux œufs délicat et tradition : superbe! Histoire aussi d’accompagner les vins maison, comme le joli « espumante » maison, issu de chardonnay et pinot noir, blanc et rouge des différents domaines déjà cités et porto de vingt ans d’âge.
On reviendra pour la mayonnaise de homard, le poulpe en tempura avec son riz à l’encre, l’entrecôte cuite à la braise avec ses exquises pommes sautées moelleuses/craquantes à la paysanne, la crème caramel avec son sorbet aux agrumes. Et encore pour les plaisirs à la japonaise, comme le gyoza, le poulet frit façon tori en aigre doux, le tataki de saumon aux sept piments et miso doux, le sunomono de saumon au sésame, les poissons crus, les sushis en folie.
Mais aussi les mets portugais comme la morue à bras revue façon brandade ou celle traditionnelle aux choux, olives noires, oignons et pommes de terre. Sans négliger les jolis desserts, comme la crème caramel avec son sorbet aux agrumes, le feuilleté aux oeufs (le traditionnel pastel de ovos), les jolies glaces maison avec la mousse au chocolat.Voilà un endroit tout neuf, varié, séducteur, à découvrir, comme Porto, capitale du vin, qui renaît.