Le Grill à l'hôtel du Cap-Eden Roc
« Cap d’Antibes : Eden Roc, l’ambiance subtile du Grill »
Retour à l’Eden Roc et au Cap d’Antibes, côté Grill, pour notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost…
Emblématique palace azuréen et symbole du luxe sans ostentation, l’Hôtel-Du-Cap Eden-Roc, a toujours attiré les célébrités du monde entier. Les propriétaires et les passagers des yachts croisant en Méditerranée adorent y séjourner ou s’attabler à ses restaurants après avoir été déposés par la navette maritime de l’hôtel. Au Grill, 70 % de la clientèle du midi est étrangère à l’hôtel, la proportion s’inversant au dîner. Mais on n’entre pas comme on veut dans ces lieux magiques, réservation oblige.
Après avoir déposé son véhicule au voiturier, contemplé la piscine à l’eau turquoise faisant le pendant au bleu profond de la Méditerranée voisine, puis être passé par la terrasse et le salon du restaurant gastronomique, quelques marches vous amènent au Grill. Accueilli par son responsable, Pierre Berillon tout de blanc vêtu façon capitaine, on se croirait parti en croisière. L’atmosphère et le décor, du parquet en bois précieux jusqu’au bastingage de l’opulente terrasse à la vue panoramique sur les îles de Lérins, invitent à jeter son stress par-dessus bord.
Ici, Arnaud Poëtte, en chef exécutif expert, propose un joli choix d’élégantes assiettes décontractées issues du banc de fruits de mer et des grillades de poissons et de viandes sur charbon de bois végétal. Il y a aussi des petites merveilles réalisées par un sushiman, des salades bien appétissantes dont La belle Niçoise, légumes fraîcheur, œuf, thon à l’huile et anchois, un mariné de crabe des neiges au citron, tartare de courgette douce et mangue verte à la coriandre, huile d’olive, citron, gingembre, des gambas jumbo grillées au beurre d’anis, persillade douce, un pavé de loup doré à la peau, crème de courgettes violon mentholées.
Le service est jeune, chaleureux, à l’écoute, s’affairant consciencieusement de table en table. On jette aux orties les bonnes résolutions et les régimes en tout genre quand arrive sur leur plateau de présentation, l’éclat chocolat, caramel fleur de sel et noisettes du Piémont, le Nosy Bay, 100 % vanille de Madagascar, éclats de gianduja, le Paris-Brest, cœur coulant praliné maison et la tartelette framboises et pistaches de Bronte, gourmandises de Lilian Bonnefoi, le maestro des douceurs.
Tout roule donc pour Arnaud Poëtte, heureux de travailler de concert avec Thierry Demolliens MOF 2007 du service en salle, fraîchement nommé directeur de la restauration du palace. Arrivé en début de saison comme directeur du Grill, des cabanes et cabanas manager, après avoir passé quatorze ans à Terre Blanche Resort Hôtel et Spa à Tourrettes dans le Var, il connaît parfaitement les ressorts de la profession et entame son nouveau challenge avec enthousiasme et célérité.