Café de la Paix
« Raoux fait le ménage au Café de la Paix (Paris 9e) »
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Il s’appelle Christophe Raoux, a travaillé chez Ducasse, fit ici et là des ouvertures. Le voilà désormais en grand nettoyeur (de charme) dans ce monument Second Empire, imaginé par Charles Garnier, en grand voisin gourmand et hôtelier de l’Opéra. Le neuf directeur venu de Madrid, Christophe Laure, qui n’est pas venu là voir « passer les trains », prend des notes et imagine les aménagements futurs.
On sait que la demeure, victime de son emplacement et de son succès, n’a jamais brillé par son accueil (usinaire) ni son service (plus compétent que souriant). Il faudra sans doute un sommelier pour y voir clair dans une carte abondante en jolis flacons (exquis mercurey du domaine Suremain – orthographié Surmain sur la carte!), de tous les terroirs et de tous les pays.
Reste que les plats sont soignés, sortent volontiers de l’orbite brasserie et que le menu à 46 € remplit bien son office, qui est d’éviter les choix difficiles. Tarte feuilletée de maquereaux et gambas, saint jacques, sucrine et curry doux, merlan cuit meunière (même enfermé dans une pâte à brick) façon grenobloise, c’est à dire avec câpres, font plaisir sans manière.
Il y a aussi le risotto de sot l’y laisse à la sauge, les saint jacques pochées au thé vert et chou bok choy, le classique tartare de boeuf, le bar à dieppoise, pousses d’épinard, ail confit (avec, on se demande pourquoi, des champignons de Paris). Bref, si c’est standard, c’est bien fait. Et le classique mille-feuille maison à la crème vanille passe là dessus comme une lettre à la poste.
christophe raoux j adore beaucoups d humilite et grand cuisinier