L'Olivier à la Bastide de Saint-Tropez
« Saint-Tropez : les douceurs de la Bastide »
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La Bastide Saint-Tropez est devenue une institution hôtelière et gourmande qui dure. Notre correspondant de la Côte d’Azur, Alain Angenost, qui est fan, nous dit tout…
Ce qui plaît à Saint-Tropez, c’est qu’il y a tout et son contraire. La fête et la « coolitude » peuvent s’y acoquiner. Fashionistas, VIP, et fêtards en goguette adorent se montrer ou se cacher selon l’humeur. La Bastide de Saint-Tropez est l’adresse parfaite pour s’y ressourcer sans stress, ni strass, ni pailettes. Nichée dans sa luxuriante végétation, elle affiche une élégance provençale sans ostentation dès la grille d’entrée avec cette accueillante rangée de palmiers au garde-à-vous.
On peut laisser son stress au bagagiste. Dirigée depuis plus de onze ans par Fabien Delaffon, elle continue à privilégier cet eden de calme absolu et de savoureuses découvertes. Le charme continue d’opérer, du lobby ou trône le superbe escalier qui enjambe la cheminée, jusqu’aux bastides abritant les chambres et suites. Autour de la piscine, le barbecue et son bar d’été sont fin prêts pour les petites faims du midi et les rafraîchissements. Le personnel vêtu de lin s’affaire de part et d’autre, efficacement attentif.
Le soir, à l’image du responsable de la restauration Vincent Pierre Robbeli et son complice Yuri Barna, tous deux arrivés du Gabriel à Paris, il remet une tenue plus classieuse au restaurant l’Olivier, comme au Bistr’O. Depuis mai 2014, le chef Philippe Colinet, tourangeau bien né, passé chez Jean Bardet à Tours, Alain Couturier à la Roche le Roy, les Templiers aux Bézards, l’Ermitage de Corton en Bourgogne, le Château de Fère-en -Tardenois, supervise avec rigueur les cuisines de l’établissement.
Fier d’avoir accroché une première étoile en 2017, il continue sur sa lancée, en parfait artisan du goût. Le foie gras de canard confit et vivifié aux abricots de pays, parfumés au romarin, la langoustine juste saisie, avec sa réduction de carapace, fleur de fenouil, consommé de tête, fleurs de fenouil de Cogolin, comme le pigeon rôti sur le coffre, aubergine grillée et pois verts parlent pour lui.
Les desserts sont également craquants. Ainsi, le bien joli »finger » au citron bio, sablé d’amandes, meringue, citron confit et feuilles de basilic, la variation chocolatée autour du guanaja à 70%,, sorbet chocolat, sorbet citron-miel, et encore les mignardises servies sur des galets pour accompagner les cafés font des douceurs ciselées.
On ne se demande plus où se trouve le bonheur à Saint-Tropez. On devine qu’il se trouve route des Carles, derrière les grilles et les ombrages de la Bastide.