Le Petit Pergolèse
« Paris 16e : vas-y Albert ! »
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Pour fêter la victoire des Bleus dans la gaîté, on est tout simplement allé chez Albert Corre. Le bonhomme, qui donne le ton et l’ambiance à son auberge-bistrot-galerie, est hors norme. Grande gueule, grand coeur, cuisinier classique de formation, passé il y a longtemps chez le père Huyard à la Crémaillère d’Orléans, avant de fréquenter les Senderens et les Robuchon. Il sert chez lui de la cuisine qui ne triche pas, des choses solides, savoureuses, franches.
De chez lui, on ressort requinqué. Il y a le chablis de Régnard en liminaire, en même temps que le risotto aux truffes, le fameux pâté en croûte truffé, le bavarois d’avocat aux crevettes, le carpaccio d’artichaut au parmesan, le Cheval Noir de Mahler-Besse, servi au verre, le tartare de boeuf avec ses frites maison. Un bémol ? Des préparations un peu « vintage », comme ces trop riches (mais c’est le revers de la générosité) goujonettes de filets de sole servies avec leur tian de légumes, des dés d’ananas (!), une sauce vierge et … des carottes râpées.
On raffole, en revanche, sans réserve, de la pavlova aux fruits rouges et du tiramisu revu dans sa coupe aux pommes et au kiwi. Voilà, en dépit de ses défauts qui sont des qualités, un homme, un lieu qui rendent, simplement, heureux.