La Ferme du Vent
« Cancale : en douce, à la Ferme du Vent »
Est-ce le plus bel hôtel qui soit en bord de mer ? C’est, en tout cas, un lieu magique qui lie mer et campagne, permet de se lever tôt le matin, face à la baie du Mont Saint-Michel et aux moutons qui paissent paisiblement, un lieu à la fois simple et frais, naturel et boisé, confortable et raffiné, chaleureux et stimulant. Un lieu pour se requinquer, au vert face à l’iode de la baie, en profitant des bains celtiques qui vous donnent le sentiment de communier avec les forces telluriques qui règnent ici même, entre Saint-Méloir et Cancale, dans ce no man’s land maritime et terrien qui vous emmène ailleurs.
La « ferme du vent » ? Une vraie fausse ferme façon hôtel de très grand luxe, mais si sage, si discret, si policé, se coulant si admirablement dans le moule de dame Nature, collant si magnifiquement à son paysage, qu’on s’y sent comme au premier matin du monde. Pas de chambres, mais des maisonnettes dans le paysage, des « kled » (en breton, des « abris du vent ») où l’on se blottit près des embruns, face à la mer.
Le bois de châtaignier partout, du mur au plafond, du parquet au mobilier, les tissus soyeux, les tapis profonds, la peau de mouton sur les fauteuils spartiates donnent le ton d’un lieu rare, ouvert, unique, où l’on pose ses bagages avec aisance, déposant une partie de son âme, mais sans cesser d’être soi-même. Bref, un lieu pour se ressourcer: voilà ce qu’ont imaginé Jane, Olivier et Hugo Roellinger, comme l’aboutissement d’un vieux rêve, complémentaire du vieux Château Richeux, manoir art déco balnéaire années 1920, sis tout à côté.
Voilà un hôtel avec ses « kled » à vivre comme une expérience. On peut mieux s’y connecter soi-même ou y déconnecter – même si, contrairement à une légende colportée par les Roellinger la 4G est marche fort bien, y est même assez rapide. D’ailleurs je vous écris de la Ferme du Vent. « Comment m’entendez vous? Je parle de si loin » (René Char)…