Hugos à l'Intercontinental Berlin
« Berlin : dîner chez Hugos avec vue »
La vue, depuis le 14e étage de l’Intercontinental Berlin, avec son panorama sur toute la ville et particulièrement la dense verdure du Tiergarten vaut la montée en ascenseur. Le service est élégant, le cadre minimaliste avec ses tables non nappées, la sage cuisine, mitonnée à partir de produits de première qualité, d’Eberhard Lange, qui travailla jadis chez Vau, avec Kolya Kleeberg, près de la Gendarmenmark, vaut le détour.
Fruits de mer et poivron doux, saint Jacques crue et marinée, frite, chou rave et fenouil, caille de Bresse, poireau fumé, bouillon de bœufou encore langoustine bretonne mariée à la vanille, passion, cresson, daikon, avant le loup de mer poêlé sur sa peau, posé sur sa purée de chou fleur, font des instants agiles, délicats, frais et légers. On ajoute le joli bœuf Luna d’Australie en contre-filet, avec poire, chou, navets, cresson. Et ce morceau de bravoure sucré qu’est le fringant duo de Valrhona, caramelia et guanaja, avec litchi et cacahuète : assez pour se donner envie de faire ici étape.
On ajoute les belles idées du sommelier Manfred Welter qui fait voyager en Allemagne, côté Rheingau, Rheinhesse ou Nahe, mais aussi Bade-Wurtemberg, comme en Autriche et en Italie (le Bruciato de Guado al Tasso) séduisent. Voilà un lieu, déjà classique, qui colle bien à sa ville entre tradition et modernité.