Café Ha(a)ïtza
« Pyla-sur-Mer: retour (gagnant) chez Ha(a)ïtza »
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Ha(a)ïtza : c’est un bon vieil hôtel Art-déco revu en lieu contemporain et design par Philippe Starck, avec le Skiff Club, une table gastronomique de haute volée, bichonnée par Stéphane Carrade, un salon de thé, chic, moderne, drôle et un brin british, gourmand et malicieux, plus un joli café genre brasserie gaie avec son imbattable formule à 29 (deux plats) et 34 (la complète) € qui constitue le meilleur rapport qualité/prix/plaisir du Bassin d’Arcachon.
Le service est aux petits soins, les vues sur la mer romantiques, depuis la jolie terrasse du premier étage, les tables d’hôtes ou rondes, signée du grand Philippe S., comme le reste, sont superbes. Les Téchoueyres qui sont les champions du monde de l’accueil complice et les médaillés olympiques de l’hôtellerie de luxe au Pyla, sous le sceau de la Co(o)rniche, jouent ici la décontraction de bon ton, le relax chic, la gourmandise tout azimut, mais sans prise de tête, sous l’égide du chef Vincent Faure.
Les assiettes sont belles, bonnes, simples, judicieuses, les dosages millimétrés et, malgré le fort nombre de couverts, tout ce qui se propose ici est digne d’intérêt : le délicieux croque pastrami, où la poitrine de boeuf, saumuré et fumé, remplace le jambon, l’aile de raie crème de moules safranée, l’oeuf poché à 64° avec chorizo et piperade, le pavé de merlu à la crème de courgette et chutney de chou rouge, le filet mignon de porc revue façon caprese avec ses rondelles de tomates, ses tranches de mozzarella séduisent avec force?
On boit là dessus l’exquis « dada de Rouillac » du château de Rouillac, réussi en blanc, comme en rouge, tirant fort vers le fruit, la rondeur, la souplesse, la suavité, les deux bonnes occases servies au verre, sans omettre de sacrifier, in fine, aux douceurs maison : succès praliné, venu du salon de thé d’en face, pavlova aux fruits rouges, omelette norvégienne. Sur ces belles agapes veillent une équipe nombreuse en cuisine pilotée par le très régulier, modeste et discret Vincent Faure, déjà cité plus haut, ancien de Thierry Marx à Cordeillan-Bages et au Bistrot de Bages qui a le talent de ne pas se mettre en avant. Voilà un lieu de grandes vacances gourmandes à redécouvrir séance tenante.