Sormani

Pascal Fayet © GP

Un bon truc pour se donner la pêche toute la semaine: déjeuner le lundi chez Sormani. Il y a le cadre rouge vénitien qui fait dire que la vraie Venise est à Paris, le service complice, l’accueil seigneurial de Pascal Fayet, doge gourmand, illustrant à sa manière fastueuse les saveurs de la Botte et de la Sérénissime

Bref, s’il y a mille restaurants enquiquinants à Paris, il n’y a qu’un seul Sormani.La mortadelle exra fine, le culatello de Zibello, le vitello tonnato, le chou farci à la truffe (« un chef d’oeuvre », affirmera mon commensal et vieux complice Albert Nahmias, d’habitude plus réservé): voilà qui requinque. On ajoute les super toscans, Guado al Tasso, Tignanello ou Sassicaia, vendus ici à prix coûtant, qui accompagnent ces mets royaux avec allant.

On n’oublie pas au passage le risotto aux légumes que dévorera, à l’heure espagnole, mon collègue du Monde, Jean-Claude Ribaut venu, lui aussi, se faire fête et célébrer l’Italien le plus généreux de Paris. Ni les petites panacotta parfumées aux fruits.
Honte au Michelin qui a oublié de réétoiler cette table hors norme. Le public ici aussi a du talent. Roland Dumas est dans la salle. On a envie d’applaudir à l’issue de la représentation . Bref, Sormani c’est vraiment exquis.

Truffe aux choux chez Sormani: l’émotion de ce midi