Au Rouge d'Ottrott
« Ottrott : la winstub débonnaire »
La choucroute est kolossale, avec ses douze accompagnements charcutiers, le sandre à la crème (et à la choucroute) bien fichu, le kougelhopf glacé – et arrosé de marc de gewurz – d’honnête industrie. L’edel en pichet coule de source, la bière la Licorne ou Kronenbourg est bien tirée, les prix sages, l’ambiance débonnaire. Bref, voilà une lieu populaire qui plaît aisément à tous, tenu par les Strohm avec sérieux.
Certes, on aimerait une entrée en matière aisément plus rapide – on vous laisse patienter (ailleurs on dirait « poireauter« ) sans pain ni amuse-gueule, ni rien, durant une demi-heure, avant que le plat (gigantesque) n’arrive. Et les serviettes en papier ont vite le temps de s’abîmer avec que l’on ne tombe en hypoglycémie.
Reste que le chou craquant, la saucisse blanche, le jambonneau, les knacks, les cotis, le lard (de chez Hiller à Molsheim) sont bien vus. Et que tout le monde est aisément heureux dans cette maison sage et généreuse. Mon vieux pote Gérard Risch, qui anime la maison de pain d’épices Fortwenger, sise non loin à Gertwiller, habitué du lieu, met au défi quiconque parmi ses amis de terminer la dite choucroute… Mais rassurez vous, on peut emporter ce qui n’est pas consommé, soigneusement emballé, histoire de la terminer tranquillement chez soi…