Lips la maison du pain d'épices
« Gertwiller : Lips, le pain d’épices, l’Alsace et le musée »
Un musée du pain d’épices et de la tradition d’Alsace : voilà ce qu’a réalisé Michel Habsiger dans ce fut et reste la maison Lips. Il y avait sept (ou neuf, selon les sources) fabriques de pains d’épices, jadis, à Gertwiller, en 1900. Il n’y a plus que deux aujourd’hui. Fortwenger, le « gros », administré par Michel et Steve Risch, père et fils. Et cette maison ci, qui, avec ses dix employés, son procédé de fabrication à l’ancienne, perdure dans la tradition. Fondée en 1945 (mais ce fut auparavant la maison Silbereisen, dont le stand de vente est illustré par Hansi dans Mon village), relancée par Michel Habsiger à partir de 1977, elle se prolonge d’un musée du pain d’épices, dédié à toutes les arts populaires d’Alsace, avec l’imagerie des fêtes, les moules à gâteaux, les faïences ou le mobilier.
La recette ? De la farine, du sucre, du miel, qui permettent d’élaborer une pâte mère que l’on fait reposer trois à six mois à température ambiante. Après malaxage et rajout de cannelle, anis étoilé, clous de girofle, pointe de muscade, zestes de citron et d’orange, la pâte passe dans une rotative qui lui donne sa forme. Les pains d’épices sont cuits dans un four tunnel de plusieurs mètres dont la température varie entre 500 ° à l’entrée et 220 ° à la sortie. Ils peuvent être glacés au sucre ou enrobés de chocolat, puis séchés dans un tunnel conçu à cet effet. Les pains d’épices peuvent prendre toutes les formes possibles : en cœur, en nonette, en figurines, façon Saint-Nicolas ou plus simplement en petits biscuits ou allongés, façon cakes, décorés ou non de jolis noms ou d’inscriptions folkloriques. Ce qui était une gourmandise saisonnière, jadis, est devenu une fantaisie sucrée à déguster toute l’année. Ou à rapporter en souvenir.