Le Mazenay
« Paris 3e : le Mazenay selon Bernard »
Merci Bernard ! C’est à Bernard Pivot et à ses vieux potes du « Pcpc » (« priorité à la croûte pas chère« ), un club d’amis déjà rencontré aux Marches, et qui se rétrécit un brin, que je dois cette bonne adresse discrète. Jadis, mon cher complice Robert Sabatier en était, qui me racontait ses petites bouffes homériques dans des lieux parfois excentrés de Paris, mais toujours peu chers et toujours gourmands. Cette fois, à titre exceptionnel, j’étais du nombre… et leur invité.
Le Mazenay, c’est le bistrot moderne de Denis Groison, que nous croisâmes avec Pierre Lecoutre au Café des Musées et au Dôme du Marais. Ce Bourguignon de Saône et Loire a dédié à son bourg d’origine sa table accorte où il joue la cuisine du marché et les plats de mémoire revisités, plus de jolis flacons d’entre Auxerre et Odenas. Comme le friand chablis de Gilles Robin et le splendide côte de brouilly du château Thivin de Claude Geoffroy, cuvée la Chapelle, d’une appréciable longueur et d’un fruité sans faille.
Au menu du moment (à 25 €), le velouté de champignons aux noisettes torréfiées ou la salade de betterave, brocciu et poitrine de veau fumée, la brandade de morue et sa salade d’endives à la vinaigrette d’agrumes ou encore le coq au vin comme en Bourgogne avec ses fettucine, avant le fringant mille feuille à la pâte arachnéenne avec sa belle crème rhumée ou encore la salade de fruits exotiques et son sirop aux épices douces font merveille dans la simplicité.
On ajoute la planche de saucisson du Morvan, terrine maison et cornichons de la maison Marc, plus les jolies propositions à la carte, comme les poireaux vinaigrette et crémeux de châtaigne, plus poitrine de veau fumée et noisettes torréfiées, le bar du jour craquant sur la peau et ses légumes ou encore la blanquette de veau de lait du Limousin avec son risotto d’épeautre, son lard fumé, ses champignons de Paris, pour donner une idée de la pièce (fort classique, mais très bien tenue), qui se joue ici.
Un coup de chapeau encore au café d’Hippolyte Courty (l’Arbre à Café) et aux eaux de vie signées Etter à Zug en Suisse (vieille prune, kirsch légendaire, framboise charmeuse). Santé et belle humeur à tous!
En reviens juste Très bon dîner (poulette avec bouillon très goûteux) Excellent bordeaux au verre Service très sympa On y retournera volontiers