Wunderbär
« Paris 10e: un Biergarten à la République »
Une nouvelle table parisienne sous influence germanique, décryptée avec une sacrée belle humeur avec notre avocat gourmand, Didier Chambeau…
Décor © DC
Une ambiance du goût germanique façon street food ? Il y a de ça. Revisité par les malicieux Ken Habrant et Joël Tisseyre dans l’esprit Biergarten, voilà un lieu pour le moins insolite. D’anciennes charpentes de chantiers ont été reconverties en longues tables en bois et le mobilier hétéroclite ne manque pas de charme avec son allure vintage. Si vous aimez la saucisse, cette lecture risque de vous mettre la bière à la bouche …. car l’eau n’est pas ici la boisson idéale pour accompagner toutes ces « wurst » AOC …
Salade de pommes de terre © DC
La cuisine allemande n’ayant pas fait florès dans notre capitale, vous vous régalerez ici d’assiettes végétariennes, de moelleuses tartines (pain de chez Liberté) toastées avec crème de carotte d’une douceur réconfortante relevée d’une moutarde au miel de Regensburg. Pour sûr, cette recette maison fait mouche. La tarte flambée revisitée est végétalienne, oignon, crème, salade frisée, champignons de Paris, oignons frits et mimolette râpé servie sur une planche en bois.
Käsekrainer et petites Nuremberg © DC
La salade de pommes de terre est régressive à souhait, une recette sans mayo avec vinaigrette et moutarde sucrée, montée d’une crème de moutarde à l’orange. La saucisse de Francfort est la grande classique, proche de la knack, à déguster sans fourchette entre pouce et index, un régal pour les petits avant de devenir celui des grands. La weisswurst de Munich au porc et au veau, herbes aromatiques, ressemble au boudin blanc à déguster sans la peau, avec un goût typique de persil citronné.
Tartine crème de carotte, fèta et épinards © DC
Chaque saucisse ayant son histoire, celle-ci est servie le matin en Bavière puis interdite à la vente dès que sont sonnés les douze coups de midi ! La currywurst de Berlin a également son histoire : régal des soldats alliés après-guerre, ils ne la dégustaient qu’accompagnée d’une sauce ketchup. Elle est ici servie avec une sauce maison, tomate et curry. Les petites Nuremberg appartiennent à la légende : leur taille permettait de les vendre à travers un trou de serrure quand les restaurants étaient fermés. Leur goût est délicieusement parfumé à la marjolaine.
Apfelstrudel © DC
La rouge Käsekrainer est croquante, délicatement fumée avec un goût d’emmenthal qui fond à la cuisson. La classique et savoureuse Thüringer a un parfum de carvi. On accompagne tout cela d’une assiette de frites de compét’ maison, des pommes de terres agria préparées minutes avec un double bain de friture. Gourmand en diable ! Les deux desserts maisons font mouche : l’apfelstrudel est parfait avec sa chantilly et la Forêt Noire revisitée et permet un atterrissage en légèreté !
Ken, Mathavan, Léo et Joël © DC
Les bières sont allemandes comme il se doit, blonde de la Forêt Noire à la blanche de Bavière, brune Ayinger celebrator à la Augustiner Helles qui fait la joie de l’Oktober Fester. On nous promet un brunch d’inspiration germanique au printemps. Willkommen meine Damen und Herren, le service est jeune, souriant et efficace et la convivialité est ici la règle. Voilà un beau repaire de copains dans cette rue au nom prédestiné !
La façade © DC
