Le Grand Pan
« Un petit plan sympa (Paris 15e) »
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C’est un événement qui dure. Un bistrot d’angle qui doit son nom à Brassens (« Du temps que régnait le grand pan/les Dieux protégeaient les ivrognes« , chantait l’artiste en 1964), repris par un chef jeune chef, Benoît Gauthier, rameutant à feu continu, sa clientèle de gentils « bouffeurs » passionnés. Chaque midi, Benoît Gauthier, natif de Brive, qui travailla au Véfour, au Trou Gascon, avant de tenir les fourneaux de Christian Etchebest au Troquet de la rue François Bonvin qui fut ici son mentor, fait un tabac justifié.
L’ardoise offre, c’est le mot, des mets de coeur. Le joli velouté de haricots cocos au lard, la charcuterie de Ospital à Hasparren, la dorade cuite sur la peau avec sa purée d’aubergines, le joli grenadin de veau, la bavette avec ses frites épaisses, plus la tarte choco/framboise, avec sa mousse de chocolat blanc: voilà ce qui proposait ici pour 28 € (8€ les entrées, 13 € les plats, 7 € les desserts) ce jour. On n’oublie pas au passage un saumur champigny en carafe, frais comme l’onde, qui ne fait guère monter la note.
Evidemment, le soir, le menu disparaît, c’est donc plus cher, mais les amateurs de beaux morceaux, belles côtes (cochon, veau, boeuf) sont au rendez-vous. Ce midi, en tout cas, on se bousculait. Le dessinateur Desclozeaux avec sa longue barbe de prophète était aux premières loges. Et le cadre de rade de toujours avec ses tables en bois sans nappes, plus la cuisine où l’on voit s’activer les artistes, possède le charme vieux Paris. Bref, voilà un lieu à (re)découvrir.