Kaviari
« Paris 4e : du caviar à la Manufacture »
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Si vous avez vu le film « la Quête d’Alain Ducasse » de Gilles de Maistre, l’élevage chinois des Nebot vous est familier. On y voit Alain Ducasse goûter le caviar produit dans l’eau du lac Quiandaohu. Là, dans le comté de Chun’an, à l’Ouest de Hanghzou, dans quelques unes des eaux les plus pures du monde, les Nebot qui se vouent à la production, la sélection et l’export du caviar depuis quarante ans, ont établi leur élevage d’esturgeon.
Leur manufacture parisienne, près du port de l’Arsenal et du génie de la Bastille, se visite désormais, aménagée façon rustique chic par Karin Nebot, avec le coup de pouce de sa pétulante communicante Valérie Solvit. Le lieu, genre loft un peu secret, avec son bout de jardin, qui cumule labo de salage et de conservation, boutique, salon, table d’hôte, se visite désormais. Avec discrétion.
On réserve le droit d’y goûter toute la journée les caviars maison, aux grains délicats, qu’ils viennent de Chine ou d’Italie, mais aussi les coeurs de saumon fumé ou mariné à l’aneth façon gravlax, les harengs gras, avec leurs sauces aigres-douces et moutardées, les oeufs de saumon et de truite, avant le tarama crémeux, la tartelette aux pommes, la salade de fruits. Y aller – comme ce fut le cas avec mes copains écrivains et gourmands Eric Neuhoff et François Cérésa – garantit un moment un peu magique.
On y pénètre par une « galerie des chefs », ornée des photos noir et blanc de Stéphane de Bourgies. On y goûte, en belle escorte, la vodka Stolichanaya ou un bourgogne blanc signé Louis Latour et on se laisse aller au rêve.