Merbé
« Crans-Montana : les p’tits bonheurs de Merbé (suite) »
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On vous avait parlé de ce chalet d’alpage, sis en contre-bas de la station intermédiaire du téléphérique qui monte vers Cry d’Er, avec sa vue imprenable sur le Mont-Blanc et le Cervin, la gentillesse de l’accueil, la bonne volonté du service. La chair y était piteuse, l’ambiance terne, les produits de basse extraction, la foi n’y était plus. Mais le gérant a changé, remplacé par une équipe sérieuse, mise en place par la CMA, société des remontées mécaniques de Crans Montana Aminona, qui exploite aussi Cry d’ER, l’Arnouva, la Cabane des Taules et, entre autres, la Vache Noire.
On sert là un fort nombre de couverts sur deux étages sans ciller, avec une vraie bonne volonté. Le directeur, le débonnaire Carlo, veille au grain. Le personnel (italien) sourit dans la tourmente d’un jour de gros rendement, fait face au succès avec bravoure. L’ambiance de chalet d’autrefois possède du tonus, comme d’ailleurs les plats du toujours sur le mode montagnard : fondue, raclette, croûte au fromage, avec oeuf et jambon (exquise). Il y a aussi des mets à l’italienne (genre pâtes, risotto, escalope milanaise), des vins du Valais à foison (comme le friand fendant Notre-Dame de Sion, frais comme un torrent à truite, gentiment tarifé 33 CHF le flacon).
En dessert, la tarte au chocolat, servie chaud, comme celle aux pignons ou celle, juteuse, aux abricots du Valais (même hors saison) font tranquillement l’affaire. Le café expresso servi à l’italienne est délectable. Les prix filent doux. Et l’on pardonne les fautes d’orthographe qui parsèment les ardoises au dehors. Voilà un p’tit bonheur retrouvé.