Racines
« Paris 2e : Racines à l’heure Tondo »
On connaît Racines, ce bistrot-cave de charme, du passage des Panoramas où David Lanher fit florès avec Renaud Marcille. Ce dernier a été remplacé par Simone Tondo, passé au Roseval et à la Gazetta, jouant ici une partition franco-italienne, qui transforme ce bistrot parigot en osteria comme à Florence ou Sienne. Simone, qui est sarde, joue les saveurs transalpines avec gaieté, gentillesse et modestie.
On se laisse vite séduire, en entrée, par la saucisse au fenouil et burrata qui jouxte les langoustines, avec ses pommes de terre écrasées à l’huile d’olive et chou bok choy. Les tagliatelle au ragoût de joue de boeuf alternent avec le gigot d’agneau (un peu ferme) avec endives et persil. En dessert, le moelleux tiramisu ou la fine tarte sablé au citron ont pareillement du charme.
La petite sommelière anglaise croisée jadis à la Gazetta propose de jolis vins au verre ou au flacon, comme cet exquis melograno toscan (très syrah…) de la cave Podere Concori près de Lucca, en Garfagnana, délicieusement fruité (quoique pas vraiment bon marché: 65 €). Mais la maison vaut assurément la redécouverte.
Le seul commentaire que l’on peut faire et cela tient pour la grande majorité des restaurants parisiens c’est que bon ou moins bon en rien les prix ne justifient ce qui est proposé. Les restaurateurs et surtout les nouveaux veulent faire fortune vite en surfant sur la mode, celle du « il faut avoir mangé là ». Le prix ne fait pas la qualité d’une cuisine.
1 étoile Michelin pour ça… hallucinant.