Le Saint-James
« Bouliac : dormir dans un oeuvre d’art »
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Un hôtel ? Un Relais & Châteaux atypique ? Une oeuvre d’art ? Un lieu à vivre ? Il y a tout cela à la fois au Saint-James, qui fut conçu par Jean Nouvel, à l’initiative de Jean-Marie Amat, dans une ancienne longère du XVIIIe revue contemporaine. Quatre pavillons construits à la façon d’anciens séchoirs à tabac, avec ses armatures de fer rouillés, ses chambres et suites ouvrant sur le dehors par de grandes baies vitrées qui lorgnent la Garonne, les vignes proches, la ville de Bordeaux au loin: voilà cet hôtel pas comme les autres.
Il y a ce long couloir, ces oeuvres d’art disséminées ici et là , son mobilier contemporain, notamment les sièges Saint-James, conçus pour l’hôtel par Jean Nouvel, les autres signés Eames, Rietveld ou Jacobsen, ces suites provocatrices, comme celle dite Harley-Davidson, avec sa moto mythique, les tableaux, sculptures, qui font cohabiter, entre couloirs, salons, bar, ancien et moderne avec habileté, rigueur, douceur.
On ajoute la piscine pour les beaux jours, la vigne qui se cultive, donne ce vin « de jardin », le personnel aux aguets, certains, comme Driss, le voiturier, bagagiste, homme à tout faire, fidèle depuis l’origine. Rajeuni, sous la houlette du dynamique directeur Anthony Torkington, accueillant chaque année, un dimanche avant Noël, un marché des producteurs, ce lieu se peaufine, tout en s’ouvrant aux autres, à deux pas de l’église romane du village, de sa promenade en balcon sur Bordeaux.
Telle une oeuvre d’art à l’épreuve du temps, ce domaine pas comme les autres, avec son école de cuisine (Côté Cours, dans ce qui fut jadis le Bistroy), sa grande table, sous la houlette de Nicolas Magie, son voisin Café de l’Espérance, fait un lieu parfait pour déconnecter du bruit et la fureur de la ville si proche.