L'Enoteca
« Paris 4e : la belle surprise italienne de l’Enoteca »
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C’était la bonne vieille oenothèque à l’italienne, créée il y a près de trois décennies au cÅ“ur du Marais par Roberto Ferrari. Alexandre Chapon, qu’on connut jadis à travers une pléiade de tables de charme du Marais (Baci devenu Minimes, Pamela Popo, Vins des Pyrénées), notamment associé à Thierry Costes, et qui a réduit son empire à deux unités (le voisin Julien, dans une ancienne boulangerie 1880, face au pont Louis Philippe, et cette table-ci), a rehaussé le niveau, avec une équipe sérieuse, une cave toujours importante et un excellent chef italien, d’origine piémontaise, Luca Minetti, formé notamment à l’université de Pollenzo à Bra.
Tout ce qui se livre ici, sous les poutres multi-centenaires avec son mobilier d’antiquaire, ses murs de pierres, son escalier vénérable, ses luminaires modernes, vaut l’étape, le coup de chapeau et la dégustation. Des exemples? Brandade de lieu en cromesquis et mini-tartare de bÅ“uf avec son aïoli en guise d’amuse-gueule, gnocchi, moules, salicornes et tomates ou pappardelle au ragoût de boeuf, qui jouent les alliances insolites ou sages avec componction.
Les coups de coeur au verre du moment viennent en exquis contrepoint, tels le rubicond dolcetto d’Alba « Tumalin » du domaine Traversa ou le splendide chianti signé Rolando Bettarini de la Fattoria Piazzano à Empoli. Le filet de cabillaud aux câpres à la livournaise, avec ses blettes, n’est pas mal, même si on l’aimerait un poil moins cuit. En revanche, la poitrine de cochon de lait aux raisins frais avec sa purée de chou romanesco constitue une divine surprise.
Quelques jolis desserts, comme l’étonnant « corleone », aubergine confite à la sicilienne, avec ses zestes d’orange et citron, parfumée à la cannelle ou le superbe semi freddo à la grappa de prosecco, éclats de chocolat, sauce café, complètent la panoplie maison. Le tiramisu au café et marsala est, certes, un peu sec. Mais tout cela est aisément perfectible et la tonalité générale est très positive, d’autant que l’accueil aimable, le service précis et pédagogique, les prix raisonnables. Et la maison ouvre tous les jours!
Quelle déception… produits pas frais, risotto aux champignons ayant trempés dans l’eau pendant dix. Pas à la hauteur des louanges trouvés sur internet. A fuir. Personnel odieux et il nous a même mis à la porte car ferme à 15 hres. Et j’oublie le froid glacial car les radiateurs sont éteints… car s’ils les mettent en marche l’électricité disjoncte dixit la serveuse. Je croyais rêver. Avec du personnel mal éduqué et de la nourriture bas de gamme , ….
Je fréquentais ce restaurant depuis des années avec une dizaine d’amis réguliers quand il changea de propriétaire puis de chef cuisinier. En 2014 j’eus une mauvaise surprise en venant avec une amie à qui je voulais faire découvrir mon restaurant italien préféré de France.
Je parlais à mon amie de saveurs subtiles, parfumées, de truffe d’Ombrie, de parmesans affinés, délicates ravioli, de la douceur sucrée du muscat poussant à flanc de côteaux au soleil d’Asti…
En arrivant en 2014, je trouva alors l’ambiance très différente, et j’appris que le proprietaire était nouveau depuis quelques temps, ainsi que le chef cuisinier aussi.
Nous avons mangé une escalope de veau milanaise classique, fade et nageant dans une sauce liquide transparente, contrairement à la cuisine d’avant qui était gastronomique, je pouvais faire mieux chez moi facilement cette fois. J’ai eu vraiment honte d’amener mon amie ici, je me suis confondue en excuses. Ce qu’on a mangé ne valait pas ce prix, si la qualité des plats proposés avait baissé, le prix était resté le même! Je lui ai tellement vanté les mérites… pfff.. déception. Elle était venue de si loin pour découvrir ce restaurant.
Heureusement, le sommelier que j’ai reconnu de l’ancienne équipe est venu à notre secours pour le vin.
Alors aujourd’hui je suis heureuse d’apprendre qu’il y a un nouveau bon chef italien depuis 2017, j’ai hâte de venir le goûter pendant les vacances et voir si le niveau d’avant est revenu.
Merci Gilles Pudlowski pour cette bonne nouvelle. Cela va faire 5 ans que je n’y suis pas retournée, tout comme mes amis, j’avais tellement de souvenirs à l’Enoteca, il est peut-etre temps d’y retourner.