Hôtel Château de la Tour

A deux pas de Cannes, un bel hôtel au vert, sa table et son jeune chef contés par notre correspondant de la côte d’Azur, Alain Angenost… Halte coup de coeur…

Le Château de la Tour © AA

Depuis qu’il a acquis le Château de la Tour il y a 5 ans, Christophe Riccobono, diplômé de Lausanne, qui a poursuivi sa carrière à des postes de direction dans les grandes chaînes hôtelières espagnoles, a fait de ce bâtiment de 1870, une halte charmeuse et discrète, à 5 minutes seulement de la Croisette et de son animation bouillonnante.

Christophe Riccobono et James Chauchat-Rozier © AA

Son parc de 5000 m2, sa large terrasse abritant le bar/restaurant d’été, sa piscine avec vue sur la baie de Cannes en font un lieu à part avec sa situation relaxante. S’y ajoute une villa tout confort de 370 m2. Son escalier central et ses 34 chambres ont du cachet. L’une est dédiée à Marylin Monroe, festival oblige. Les autres? Ce sont les têtes de lit de style baroque qui en sont les vedettes…

Salle à manger © AA

Depuis juin dernier James Chauchat-Rozier, 33 ans, est le chef de la Table du Château. Après avoir fait ses armes au Belvédère à Porto-Vecchio, puis à la voisine Casadelmar, en Corse, il rejoint Yannick Alleno au Cheval Blanc où il deviendra sous-chef en 2010. En 2011, il sera, à l’One & Only The Palm de Dubaï, chef du Zeste, restaurant gastronomique, où il restera deux ans. La recherche d’une certaine qualité de vie va le faire revenir en France, où il prendra la place de chef adjoint de Philippe Jego aux Pêcheurs du Cap d’Antibes avant un passage au Beef Bar de Monaco.

Tartare de crevettes Obsiblue © AA

Maintenant qu’il peut faire montre de son talent, il ne s’en prive guère, avec les encouragements de son gourmand patron. Ce jeune chef ardent et doué mitonne une cuisine ancrée dans la région avec des cuissons au cordeau. Son foie gras de canard, avec gelée au safran, chutney poire williams, toast brioché, son tartare de crevettes Obsiblue (gambas bleues), déclinées autour de l’oignon et caviar d’Aquitaine, les tortellinis d’osso buco, crémeux potimarron, jeunes girolles, émulsion au lard fumé, mettent en exergue la palette de son art. `

Rôti de lotte à l’olive noire, purée brocoli © AA

Son rôti de lotte à l’olive noire, purée de brocoli au basilic, piquillos farcis, son pigeonneau au foie gras croûte de sésame, la cuisse confite, betterave Chioggia et navet boule d’or, ou son filet de bœuf Simmental grillé, avec cannelloni épinard ricotta, échalote dolce forte, font de forts jolis mets de caractère. Remi Fontaine, chef de partie à ses côtés au Cheval Blanc de Courchevel puis chef pâtissier de Denis Fétisson à la Place de Mougins, l’a rejoint dans ce challenge.

Pigeonneau au foie gras, croûte de sésame © AA

Son sablé breton, crémeux citron, sorbet combawa, son palet chocolat croustillant, caramel salé et glace tonka, son mont-blanc rafraîchit au cassis, biscuit moelleux à la crème de marrons, ne peuvent que se savourer sans ambages. Avant la fermeture d’hiver ou, l’année prochaine, dans le cadre douillet du restaurant le soir ou près de la piscine l’été, il faudra venir déguster la cuisine de ce jeune chef doué dont l’humilité n’a d’égal que le talent.

Mont-blanc rafraîchi au cassis © AA