Yoshinori

Yoshi Morie © GP

Vous avez connu Yoshi Morie chez Hide, au Petit Verdot dans le 6e, chez Encore dans le 9e, rue Richer, ou encore dans le 13e à la défunte Auberge du 15 ? Vous serez heureux de retrouver ce lutin nippon, gros comme un spaghetti, plein d’idées, toujours, quoiqu’en version assagie dans une table à son prénom (complet). C’était la Buca, c’est désormais Yoshinori.

Cèpes marinés, quinoa, glace salicorne © GP

Cadre éclairci, banquettes chics, sous-sol soigné avec caves et salon, rez de chaussée bien éclairé avec sa cuisine ouverte où Yoshi et son aide, plus le plongeur virevoltent. Un serveur vu chez Sola et chez Jin apporte les plats du moment, tiré de l’unique menu. Velouté de potimarron et émulsion d’écorce de café ou piments farcis à l’anguille fumée jouent les plaisants amuse-gueule.

Chinchard contraste bleu et rouge © GP

Après ? Cèpes des Vosges marinés, quinoa, glace salicorne ou chinchard (cru, mariné) dit  « contraste bleu et rouge » (comprendre poisson bleu et betterave plus grenades), truite marinée avec ses oeufs et crème de cèpes, et encore le cabillaud, avec sa brandade, son émulsion d’huile d’olive fumée, sans omettre – on est en saison de chasse – la jolie ballottine de grouse d’Ecosse, choux, cèpes, jus à l’huile de noix.

Ballottine de grouse, choux, cèpes, huile de noix © GP

En dessert, fraîche mousse coco, sorbet ananas et sirop de targette ou chocolat tainori, graines de sarrasin, glace à la reine des près font un sans faute. Et les vins suivent comme ce frais crozes hermitage de Mathieu Barret. Bref, c’est un joli début, moins surprenant peut être que les expériences qu’on a eu autrefois chez Hide et Encore. Mais Yoshi qui commence chez lui, à son nom, avance à pas menu. Laissons-lui le temps de nous éblouir encore.

Chocolat tainori, graines de sarrasin, glace reine des près © GP