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Epoca

« Paris 7e : Denny chez Epoca »

Article du 14 octobre 2017

Denny Imbroisi © GP

Avec Denny Imbroisi, que l’on suit avec soin, depuis les débuts d’Ida, on n’est jamais au bout de ses surprises. Et l’on devrait, à chaque fois, refaire le « pitch« . Résumons: ce Calabrais bondissant, passé, entre autres, au Dal Pescatore à Canneto-sul-Oglio, chez Perbelleni à Isola Rizza, Ledeuil au Ze Kitchen Galerie et Ducasse au Jules Verne de la Tour Eiffel (qui a publié son livre dédié à la cuisine italienne, et en publie un autre voué aux pâtes, « la pasta è la vita« , toujours chez Alain Ducasse), fut candidat Top Chef 2012, avant d’ouvrir sa demeure contemporaine façon loft avec ses couleurs flashy.

Polpette al sugi e pecorino © GP

Il a été notre « chef étranger de l’année », au Pudlo 2017, et vient d’ouvrir son bistrot, genre trattoria moderne, a rez de chaussée d’un immeuble bourgeois du quartier des ministères. Nous sommes là au coeur du Faubourg Saint-Germain, à deux pas de la rue Pierre Leroux, où abondent les belles tables gourmandes et excellent les chefs nippons en multi versions (Nakatani, Aida, l’Inconnu). Là-bas, c’est sage, discipliné. Souvent cher. Chez Denny, à l’enseigne d’Epoca, comme l’époque, c’est drôme, vif, bruyant (très), de prix modéré, avec des spécialités italiennes, joliment revues, tarifées sans excès.

Artichauts frits à la juive © GP

D’où le succès de la maison à feu continu (on y était le 4e jour d’ouverture et cela se bousculait comme dans le métro à 18h!). Au programme, des choses exquises comme les artichauts frits à la juive, comme chez Piperno à Rome, avec le coeur fondant, le polpette de viande de boeuf, dans leur sauce tomatée bien relevée, genre plat de grand-mère, cuisiné avec les restes, devenu un chef d’oeuvre d’art populaire, plus ces divers spaghettoni cacio e pepe, avec fromage de brebis et poivre, servis dans leur poêle à partager, à fondre de plaisir.

Spaghettoni cacio e pepe © GP

Poulpe à la puttanesca © GP

On ajoute les poulpes à la puttanesca (au céleri, radis, tomates cerises confites et olives), les jolis desserts, comme l’affogato all caffè avec son craquant praliné ou le tiramisu classique. Plus des vins italiens ou français (il y a sans doute un effort sur les vins au verre (le seul toscan disponible en rouge – Chianti Etichetta Bianca, Cantina Majnoni-) n’est pas terrible et le délicieux « Il Pumo » Primitivo des Pouilles de San Marzano, n’est pas proposé au verre). Bref, voilà une jolie maison qui démarre, trouve son rythme, donne déjà bien du plaisir.

Affogato al caffè © GP

 

Epoca

17 rue Oudinot
Paris 7e
Tél. 01 43 06 88 88
Carte : 35-55 €
Horaires : 12h-14h30, 19h-23h
Fermeture hebdo. : Ouvert tous les jours
Métro(s) proche(s) : Saint-François-Xavier, Duroc, Vaneau
Site: www.epoca.paris

A propos de cet article

Publié le 14 octobre 2017 par

Epoca” : 2 avis

  • grodner

    Deux repas pris dans ce restaurant à la décoration très agréable .On s’y régale de l’artichaut à la juive de gnocchis et de pâtes goûteuses et originales .

    Un petit bémol, les plats en métal glissent sur les tables sans nappe .Des nappes blanches en tissu seraient les bienvenues .

    J’y retournerai avec plaisir pour goûter la nouvelle carte avec peut être un plat du jour le soir .

  • Onphalos

    Gli spaghettoni mi sembrano anche loro belli affogati. Da romano mi pare una versione molto improbabile.

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