Verjus
« Paris 1er: champagne chez Verjus »
Attention, pas de confusion : on vous parle non de Bruno Verjus, qui tient Table dans le 12e, rue de Prague, mais des Américains à Paris, Braden Perkins et Laura Adrian, qui ont fait de leur Verjus (bar à vin rue de Montpensier, restaurant rue de Richelieu) un lieu à la fois divers et gourmand, ouvert le soir seulement. Ils l’ont doublé, en rachetant les voisins Bistronomes, d’un autre établissement – Ellsworth -, ouvert tous les jours, faisant brunch le dimanche.
C’est, en tout cas, chez Verjus que les Malassagne du champagne AR Lenoble faisaient le repas de dégustation annuelle pour la presse parisienne. Mêlant de bien jolies bouchées tapas (burrata et melon cuit et cru, crostata de tomate, cerises et oseille, tartare de boeuf et fleurs sauvages) pour accompagner le frais blanc de blanc de Chouilly grand cru non millésimé, Braden montrait sa malice.
Faire simple et bon, c’était le credo de la suite, mené avec brio. Ainsi le bar de ligne, pêche, tomate cerise, maïs soufflé pour escorter le magnifique grand cru blanc de blanc AR Lenoble 2002, au nez explosif de raisins bien mûrs légèrement vanillé, avec sa bouche fraiche, sa belle longueur, le splendide canard au four, avec ses pommes sautées, sa salade dite sauvage, mais très civilisée, ses figues au vinaigre, pour caresser le soyeux rosé Terroirs de Chouilly-Bisseuil.
On n’oublie pas le vertueux comté de 24 mois ni le « Napoléon », un brebis de 18 mois, fourni par le voisin Hisada, avec le gentilhomme blanc de blancs 2009, ni le final d’une pomme avec sa glace au lait cru, quinoa caramélisé, noix se mariant d’élégante façon avec le chouilly blanc de bancs 2002 encore très fringant. De belles agapes faisant juste et bon, avec une dégustation d’accords mets/champagne fort bienvenus.