Table ouverte par Bertrand de Saint Vincent (Le Figaro du 9 février 2011): Lancement du Pudlo 2011

Article du 14 février 2011

Hugues Aufray, Frédéric Lefèbvre, Christian Millau, Alain Ducasse, Yannick Alléno, Lise et Jacques Toubon…. Comment réunir dans un palace dernier cri – le Shangri La – tant de personnalités diverses autour d’un cocktail ? Et ce après avoir convié une vingtaine de figures de la gastronomie à déjeuner sous les ors du restaurant Il Carpaccio au Royal Monceau, élu « table étrangère de l’année » ?

Il suffit d’être Gilles Pudlowski, critique de renom, de sortir la dernière édition de son guide. La gastronomie reste en France un sujet d’attraction majeur. On se réunit autour d’une table, on distribue des étoiles, des assiettes. Que nul ne songe à casser. Les mots sont pleins de saveurs. Le critique a son langage, manie la plume avec gourmandise. Les lecteurs du critique maison – François Simon – en savent quelque chose. Il arrive qu’il cultive le secret ; en 1945, il avait ses raison : il était parfois proscrit. Sa silhouette le trahissait. Aujourd’hui c’est fini. Il est mince, bobo, à la mode. Il fait du vélo, cultive sa ligne, cherche a être ému plutôt que rassasié. C’est une sorte de dandy.

En cuisine, la compétition fait rage. On se dispute les chefs comme des joueurs de foot. Pudlo hèle le sommelier. Il vient du Bristol, après être passé chez Taillevent : deux grands clubs. Le critique veut en savoir plus sur le langhe-nebbiolo 2008, rouge du Piémont, qui accompagne le bar de ligne : « il est plutôt diplomate « , répond l’expert, en se tenant droit comme s’il était du FBI.

Le critique rigole :  » on dirait un joueur de poker « . Un convive prétend qu’Olivier Poussier, meilleur sommelier 2000 est  » un vrai robot « . Pierre Hermé qui a signé les douceurs, croule sous les compliments. Quelqu’un raconte qu’un jour il s’est fait arrêter par un policier et que celui-ci en voyant son nom l’a laissé filer : « Vous êtes comme Alain Delon », lui a-t-il dit. Oui, mais de loin.

Le Pudlo Paris 2011, (Michel Lafon, 18,50 €), en vente dans toutes les bonnes librairies et sur les meilleurs sites (Amazon, FNAC.com, etc)

Par Bertrand de Saint Vincent – Le Figaro du 9 février 2011

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Publié le 14 février 2011 par

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