Michael Ellis et la famille Haeberlin © GP

Des soirées comme celle-là, on en connaît une par demi-siècle ! Les Haeberlin fêtaient leur cinquante ans de trois étoiles avec leurs amis, qui sont le monde de la gastronomie mondiale, l’Alsace, la presse, vous et moi. Cent quarante personnes avaient répondu à l’appel. Alain Ducasse n’était pas là, mais Joël Robuchon avait dépêché son producteur Guy Job. Pierre Hermé et Christine Ferber étaient aux premières loges. Certains trois étoiles, parmi les plus récents, découvraient la maison pour la première fois ou la retrouvaient avec éblouissement. René Meilleur, Gilles Goujon, Emmanuel Renaut, Arnaud Lallement n’avaient pas manqué le rendez-vous. Ni David Pic-Sinapian, Michel Troisgros, Georges Blanc, Dominique et Blanche Loiseau, Nadia et Antonio Santini ou encore Eckart Witzigmann, qui fut le trois étoiles historique de Munich à l’Aubergine, et Jean Joho de l’Everest à Chicago, qui avaient pratiqué ici il y a longtemps, au temps de papa Paul, l’art de la cuisine de tradition recréée.

Marc Haeberlin et Guy Job © GP

Michael Ellis et Nadia Santini © GP

Marc Haeberlin étaient aux anges. Il glissait dans son discours qu’il n’avait jamais ambitionné de se faire un prénom. Mais simplement de consolider les deux H de la demeure. Sa soeur Danièle le complétait dans l’hommage aux grands aînés. Paul et Jean-Pierre étaient bien dans le coeur de tous. La toute neuve génération, Laetitia, Edouard, Maxime, Salomé et les autres avaient oeuvré avec force pour que cette fête soit une grande réussite. Michael Ellis a donné avec chic le « la » de la consécration à cette demeure unique. Haeberlin ? Un trois étoiles comme on le rêve, avec ce côté amical, complice, chaleureux, fraternel. Les Alsaciens, bien sûr, n’avaient pas été oublié, les Jung, Stamm et Schaal, Nasti, Klein, Bastian, Husser, Leiser, Arbeit, Paul, Fulgraff et compagnie témoignaient que cette maison-ci reste plus que jamais fidèle à ses racines.

Dominique et Blanche Loiseau avec Michel Husser © GP

La famille Haeberlin avec Michel Troisgros et Antonio Santini © GP

Les toasts apéritifs dans les jardins de l’Auberge jouaient non seulement le foie gras en croûte briochée ou la tarte flambée, mais aussi les sushis et makis variés et sophistiquées – la maison Haeberlin est présente à Tokyo et Yokohama avec leur complice Hiramatsu. A table? Homard breton mi-cuit mi-mariné au caviar Petrossian, indémodable mousseline de grenouilles, créée en 1967 par Paul (tiens, il y a pile cinquante ans!), filet d’agneau Allaiton de l’Aveyron avec son mille-feuille de pommes de terre et d’épaule confite aux truffes.

Homard mi-cuit mi-mariné au caviar Petrossian © GP

La mousseline de grenouilles © GP

Il y avait encore, après le feu d’artifice sur la rivière de l’Ill, la pêche Haeberlin pochée, avec son sabayon et sa glace pistache, la gourmandise au chocolat Mokaya et sa glace au cognac Hennessy Impérial, le gâteau des 50 ans de 3 étoiles Michelin aux quetsches d’Alsace, les petits fours. On allait oublier de parler des vins, comme des reliques: Dom Pérignon 2e Plénitude 2000, riesling Colette Faller du Domaine Weinbach grand cru Schlossberg 2005 en jéroboam, riesling Clos Saint-Hune de la maison Trimbach en 1967 (50 ans!), château Latour, Pauillac et 1er grand cru classé en magnum, champagne Dom Pérignon 2006 et cognac Hennessy Paradis Impérial.

Agneau Allaiton de l’Aveyron et millefeuille de pommes de terre aux truffes © GP

Pêche Haeberlin © GP

Gourmandise au chocolat et cognac Hennessy © GP

Bref, du beau, du grand, du mémorable. Laurent Gerra, présent près de Georges Blanc, ne faisait pas de blagues. Les sportifs Jean Alesi et Marc Keller saluaient chapeau bas. Et tout le personnel présent ou retraité, invité pour l’occasion, tel l’élégant Michel Scheer, 42 ans de maison, applaudissaient à l’unisson. Une grande soirée pour une grande maison.

Avec Laurent Gerra dans le TGV © GP

Avec René Meilleur © GP

Avec Georges Blanc © GP

Avec les Goujon de Fontjoncouse © GP

Avec Arnaud Lallement © GP

Auberge de l’Ill