Ristorante Tosca
« Paris 8e : Tosca, Michelino, Francesco et les autres »
Un article plus récent sur le même sujet est disponible sur notre site, vous pouvez le retrouver en cliquant ici
C’était jadis la Résidence Maxim’s de Pierre Cardin. Le lieu fut fermé 13 ans. Il y avait là une table italienne. Le propriétaire du Splendide Hotel de Lugano, qui possède d’autres belles adresse entre Tessin et Italie, a ouvert un hôtel discret avec ses douze suites, mais aussi sa table transalpine menée, en salle, par le jeune Francesco Ciaramiela, qu’on vit jadis au Carpaccio du Royal Monceau, et, aux fourneaux, par Michelino Gioia, ancien étoilé du Cesar à la Posta Vecchia près de Rome.
Le lieu est discret, a du jour, propose un menu du déjeuner bienvenu, des idées de cuisine à la fois du jour et de toujours, qui content à leur manière les saveurs italiennes dans leurs grandes largeurs. Panzanella (entre salade et soupe de légumes) comme en Toscane, fritto misto de calamars sauce aigre douce comme à Venise, linguine cacio e pepe (fromage et poivre) pile comme on les aime dans leur royale simplicité, lotte cuite à l’acqua pazza (l’eau folle), côtelette milanaise ou épaule d’agneau cuite longuement servie avec soufflé de pommes de terre, chicorée, crème de pecorino.
Bref, c’est assez excitant et toute une théorie de vins méconnus de la Botte, comme cet exquis Etna Bianco de Sicile ou ce rouge méconnu des Pouilles Gelso Nero – issu de Nero di Troia – viennent ponctuer l’ordonnance du repas. En desserts, signé de la petite Giulia Mizzonu, les cannoli à la crème de ricotta, crémeux de pistaches, sauce aux agrumes, la mousse aux noisettes du Piémont et coeur fondant citron et cèdre ou l’extrait de rhubarbe, glace ricotta, fraises et gingembre sont sans doute un peu riches, même s’ils débordent d’idées (peut être trop!).
Là-dessus, le moscato d’Asti de Massolino se boit sans soif. Voilà un lieu neuf et charmeur, à découvrir…