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Les chuchotis du lundi : mais où est passé Christophe Leroy? le Michelin aime l’Ecrin, Moulot rachète la Vignette, Burlot revient en Corse, qu’est-ce qui fait courir Ducasse? Boscaro part de l’Escargot 1903, Léard arrive, Joulie rachète le Wepler, les Mavro démarrent à Passy, Clément Leroy quitte Chantilly

Article du 28 août 2017

Mais où est passé Christophe Leroy ?

Pamela Anderson et Christophe Leroy © DR

On l’a tant aimé, Christophe Leroy, qu’on est aujourd’hui bien en peine pour lui. Qui fut le petit roi de Saint-Tropez, à Gassin d’abord, au domaine de Bélieu, à la Messardière, ensuite, où il organisa le mariage de Johnny Hallyday, en ville, au Bistrot du Marché, dans l’ancien Fuchs, aux Moulins de Ramatuelle, sur la route des plages, animant de prestigieuses nuits blanches dans la lignée d’Eddie Barclay, , aurait fait une tentative de suicide. Il régnait également à Marrakech, au Leroy K’fé et en sa table du Marché de l’hivernage, où ses affaires sont désormais en berne, sans omettre à Mougins côté Golf, à Saint-Martin aux Antilles au domaine de Lonvillers et, bien sûr, à Avoriaz aux Dromonts. Ce natif de de la Manche, qui n’a jamais renié ses origines normandes et a toujours mené ses diverses entreprises avec générosité et emphase, aura-t-il été victime de sa boulimie entrepreneuriale? Il a été, en effet, « expulsé de ses restaurants du Var« , si l’on reprend la terminologie de Var Matin, dès février dernier. On l’avait entraperçu récemment à Paris, du côté de l’Odéon, 3 rue du Sabot, dans son éphémère Leroy’s Bar. Il devait redémarrer avec Pamela Anderson une nouvelle Table du Marché vegan et champêtre, dans son Moulins de Ramatuelle, qui devait démarrer le 5 juillet. Mais l’entreprise a tourné court dès son ouverture. On lui souhaite, bien sûr, de rebondir. Même si aujourd’hui rien n’est moins sûr, à l’image de son site internet actuellement suspendu…

Le Michelin aime l’Ecrin

Les inspecteurs Michelin ont aimé « l’Ecrin » du Crillon, avec sa « cuisine lisible, colorée, délicate » et ils ne craignent pas de le dire, haut et fort, attribuant d’emblée … deux « smileys » joviaux et gourmands à la table très select de Christopher Hache, dans le mythique palace rénové de la place de la Concorde. Est-ce à dire que les deux étoiles sont proches et ce dès la prochaine édition du guide, à paraître en février 2018 ? En tout cas, dans le langage subliminal du guide Michelin sur son compte twitter, le compte semble bon …

Cédric Moulot rachète la Vignette

Cédric Moulot © DR

C’était « la » guinguette des environs de Strasbourg, le rendez-vous bistrots des « steckelburjer » (en alsacien: le bourgeois à la canne) venus s’encanailler dans une ambiance de toujours autour d’exquis plats canailles. Cédric Moulot vient de racheter la Vignette de la Robertsau à Danie Douadic qui tenait la maison depuis quinze ans. Après le Crocodile, le 1741, les Armes de la Ville, le Tire-Bouchon, le Bon Vivant et le Meiselocker, Cédric Moulot n’en finit pas d’étendre sa marque la capitale alsacienne, développant son empire de belles et bonnes tables de toutes sortes, damant ainsi le pion à son ex associé Philippe Bohrer (qui lui a vendu le Croco et la Table de Louise), mais aussi à Jean-Noël Dron, qui possède, lui, la Kammerzell, le Café Brant, le Café Broglie, Flo Strasbourg, le Petit Max place de l’Homme de Fer et l’Excelsior de Nancy). Et Moulot, qui n’a pas 40 ans, est le plus jeune de la bande des businessmen-restaurateurs d’Alsace !

Thierry Burlot : retour en Corse

Thierry Burlot © DR

Pigeon voyageur de la cuisine, breton des Côtes d’Armor longtemps émigré à Paris, entre le Caffè des Costes en lisière des Champs-Elysées, Renoma Gallery, le Zébra Square, le Cristal Room Baccarat, plus une table à son nom rue Nicolas Charlet dans le 15e, Thierry Burlot est devenu corse côté Saint-Florent, pile sur le port, au nord de l’île de Beauté. Le temps d’un été? On l’espère davantage. Le voilà en tout cas au Mathys sur le port de ce St Tropez corse près duquel Jean d’Ormesson et quelques autres possèdent des résidences secondaires. Au menu : cuisine du marché, avec clins d’oeils corses et beaucoup d’idées italiennes. A suivre. Le téléphone: 04 95 37 20 73.

Qu’est ce qui fait courir Ducasse ?

Alain Ducasse © DR

Si vous vous interrogez sur la vie trépidante d’Alain Ducasse et sa passion pour son métier, un film de Gilles de Maistre devrait vous aider à mieux les comprendre. Le réalisateur de « Killer Kid » et de « Samba » s’est attaché à suivre les pas de l’enfant des Landes devenu franco-monégasque, rescapé d’un accident d’avion, animé par une incroyable rage de vivre et de vaincre, titulaire aujourd’hui de 23 restaurants, détenteur de 18 étoiles, maître d’école, citoyen responsable, militant du goût au quotidien, qui sillonne la planète pour découvrir des talents méconnus et de nouvelles saveurs. Cet homme public, si secret, a accepté d’être suivi pendant près de deux ans par Gilles de Maistre et son équipe, leur entrouvrant les portes de son univers. Le film se nomme simplement « la Quête d’Alain Ducasse« . Sortie prévue en salle: le 11 octobre.

L’Escargot 1903: Boscaro part, Léard arrive

Paolo Boscaro avec l’équipe de l’Escargot 1903 © GP

On sentait bien que les choses ne se passaient si bien que ça entre Paolo Boscaro, le « wonder-kid » de l’Escargot 1903, qui avait obtenu son étoile à Puteaux, et Hakim Gaouaoui, le patron du lieu, qui possède également Là-Haut à Puteaux, mais aussi Saperlipopette, sans oublier Macaille à Suresnes, conseillé désormais par le MOF Philippe Legendre ancien trois étoiles chez Taillevent puis au George V. Ancien de Kei Kobayashi de la rue du Coq Héron à Paris, Boscaro jouait-il une carte trop personnelle ? En tout cas, il quitte la maison sur la pointe des pieds et devrait créer son propre restaurant. Il sera remplacé en octobre à l’Escargot 1903 par Alexandre Léard, jeune ancien du Bristol, du Spondi à Athènes et du Shangri-La, qui secondait jusqu’ici Nicolas Sale à la Table de l’Espadon au Ritz et qu’on avait annoncé un temps au Belles-Rives de Juan-les-Pins.

Alexandre Léard © DR

Joulie rachète le Wepler

Au Wepler © DR

Bon, le Wepler n’est sans doute pas la meilleure brasserie de Paris. Même si elle garde son aura sur place Clichy, se souvient d’avoir accueilli des écrivains comme Henry Miller ou, plus près de nous, Patrick Besson. La maison vient de tomber, en tout cas, dans l’escarcelle du groupe Joulie. Qui annoncera officiellement en octobre le rachat de la demeure à la famille Bessières. Des travaux de rénovation sont prévus et remise à neuf de la cuisine. A suivre. En tout cas, voilà une belle acquisition, hors des « beaux quartiers », pour Christophe Joulie qui s’offre, après Chartier, Sébillon, le Congrès Maillot et Auteuil, l’Auberge Dab, l’Européen, Chartier et Montparnasse 1900, le Mouton Blanc, le Boeuf Couronné et quelques autres, sa treizième brasserie.

Les frères Mavrommatis démarrent à Passy

Andreas Mavrommatis dans sa nouvelle table © GP

Leurs travaux jouaient l’arlésienne. On les attendait à Passy dès mai dernier. La maison du 70 avenue Paul Doumer est prête à ouvrir désormais. Ce sera chose faite le 1er septembre. Après avoir lancé leur boutique traiteur, les frères Mavrommatis, Andreas et Evagoras, lancent leur premier « vrai » restaurant de la rive droite. La cuisine menée par leur recrue italienne venue du Carpaccio au Royal Monceau, Roberto Rispoli, sera largement méditerranéenne, pas seulement grecque, version gastronomique au premier, plus snack dans leur cave à manger du rez de chaussée. Cette dernière partie, plus petite sera ouverte tous les jours. Le premier étage, sobre, contemporain, chic, sans effet de manche, fermé dimanche, lundi. A la direction de salle, Eric Bruyelle, qui tint jadis la Butte Chaillot de Guy Savoy avec Alain Pras, puis, à son compte, Market à Andernos, sur le Bassin d’Arcachon, animera le lieu avec élan.

Andreas et Eric Bruyelle côté cave à manger © GP

Clément Leroy et Chantilly, c’est fini

Clément Leroy au Connétable © GP

L’expérience aura été de courte durée – à peine un an-, le temps pour Clément Leroy de gagner une étoile à la Table du Connétable du domaine de Chantilly appartenant à l’Aga Khan – mais son prédécesseur, Arnaud Faye, depuis parti à la Chèvre d’Or d’Eze-Village en avait deux. Recruté par un chasseur de tête pour une destination encore secrète (mais pas trop longtemps… – on parle d’un deux étoiles londonien), l’ex second de Guy Savoy, qui tint, pour lui, « Etoile sur Mer » et « l’Huitrade », rue Troyon, à Paris, annonce son départ. On vous glissera le nom de son successeur la semaine prochaine…

Les chuchotis du lundi : mais où est passé Christophe Leroy? le Michelin aime l’Ecrin, Moulot rachète la Vignette, Burlot revient en Corse, qu’est-ce qui fait courir Ducasse? Boscaro part de l’Escargot 1903, Léard arrive, Joulie rachète le Wepler, les Mavro démarrent à Passy, Clément Leroy quitte Chantilly” : 2 avis

  • gourmand

    Hummm. Arnaud bignon serait de retour, la chantilly va être fouettée a la perfection **

  • Gérard Poirot

    ‘Bon, le Wepler n’est sans doute pas la meilleure brasserie de Paris’. C’est le moins qu’on puisse dire ! Encore un effort pour situer la Pizzeria d’Auteuil, si surfaite par GP, avec la même objectivité…

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