Renée Richard

Renée Richard © Maurice Rougemont

Je vous parle de Lyon, des halles, des bouchons, des mâchons, de la gourmandise légère de la capitale des gones, mais j’oublie de vous citer Renée Richard. J’ai une belle excuse: je vous en ai parlé déjà il y a quelques mois. Mais je ne résiste pas à l’envie de vous en redire quelques mots venus du coeur. Son étal aux halles s’est embelli, l’accueil demeure au beau fixe, les produits sont au top. Je ne parle pas seulement de son saint-marcellin légendaire, crémeux comme il se doit, ni de son comté au goût onctueux, de son vacherin, de son morbier, de son laguiole, de son salers et de toutes les pâtes de montagne dont cette affineuse hors pair s’est fait une spécialité.

Un mot quand même sur le saint-nectaire fermier, joliment terreux et noiseté, avec ce goût d’herbe fraîche qui est celui de l’estive d’Auvergne côté Cantal. Ou encore ce beaufort de deux ans, tellement plus fruité et long en bouche que les beaufort d’été qu’on découvre, en ce moment, dans les stations de sports d’hiver. Et puis un coup de chapeau à son beurre doux ou demi-sel, fabriqué pour elle et estampillé à son nom par une coopérative fameuse de Normandie. Un tour aux halles sans une halte chez Renée: moi, jamais!